Le gouvernement se penche au chevet d’une « situation catastrophique » avec « 40 % des espèces vivantes [qui] auront disparu au milieu du siècle prochain si on ne fait rien ». Mercredi 4 juillet, Edouard Philippe va présenter le contenu du nouveau plan de sauvetage pour la biodiversité. « L’objectif est d’abord de sortir ce sujet de l’ombre », insiste le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, dans un entretien au Parisien, paru mercredi. Dans le plan, il sera question de gestion des plastiques, de réduction de l’artificialisation des sols, de pesticides.

« Nous allons fixer l’objectif de zéro artificialisation net des sols », promet Nicolas Hulot. « L’objectif est au minimum de compenser les surfaces artificialisées en désartificialisant des surfaces équivalentes », poursuit le ministre, qui s’engage à lutter contre l’étalement urbain. « L’apogée des grandes surfaces démesurées est derrière nous. »

La défense de la faune et de la flore passera aussi par la création ou l’extension de « vingt réserves nationales d’ici la fin du quinquennat », ainsi que l’inauguration d’un parc national des forêts sur le plateau de Langres (entre les régions Grand-Est et Bourgogne-Franche-Comté).

90 mesures attendues

Environ 90 mesures sont attendues, à l’esprit d’abord incitatif, plus que contraignant. Selon Le Parisien, un plan national d’actions pour la protection des cétacés devrait être mis en place dès cette année. Autre mesure citée par le quotidien : « les collectivités devront publier les quantités de pesticides utilisés sur leur territoire ». Afin de protéger les océans, le plan prévoit de « supprimer progressivement 12 produits en plastique à usage unique retrouvés le plus fréquemment sur les plages » comme les pailles ou les touillettes.

Même si le ministre défend que la biodiversité « n’est pas une question de budget », il ajoute que « 50 millions d’euros seront alloués au soutien à l’agriculture biologique », et que de nouvelles aides seront dédiées aux « agriculteurs qui auront des pratiques vertueuses ».

Défendant un gouvernement qui avance, il en profite pour démentir les rumeurs qui le donnent sur le départ.