Websérie sur Arte.tv à la demande

Cette année, le Big Mac, le plus célèbre casse-croûte de McDonald’s, fête ses 50 ans. Mais le fast-food ne se résume pas à des multinationales qui ont vite compris que le monde est aussi rond qu’un pain à burger. Désormais, la restauration rapide ne rime plus forcément avec malbouffe, bien au contraire. Depuis quelques années déjà, des chefs cherchent à se réapproprier une cuisine plus proche des gens, saine et bon marché, en s’installant, notamment, sur les trottoirs des grandes villes.

Contrairement aux idées reçues, la « street food » peut offrir un moment savoureux qui n’a rien à envier à la haute gastronomie. C’est même une philosophie qui a comme vertu d’élever la cuisine de rue au rang d’art accessible au plus grand nombre. La websérie Fast and good (« rapide et bon ») s’attache, avec malice, à démystifier la restauration rapide. « Il est désormais possible de déguster un taco à Copenhague aussi bon qu’à Mexico », expliquent les auteurs.

Montage ultravitaminé

La série, diffusée sur le site de la chaîne Arte, donne la parole à des chefs américains ou français et à des critiques gastronomiques qui aident à décrypter les codes culinaires et culturels de la street food. Ces sept épisodes (de six minutes chacun) au montage ultravitaminé montrent des cuisiniers qui, « dans la rue et face à leurs clients, s’affranchissent de plus en plus de la pression et du cérémonial rigide des grands restaurants pour proposer des recettes qui parlent à tous », commentent les auteurs.

Le but, pour eux, est de proposer les meilleures pizzas, nouilles ou autres hamburgers, élaborés avec des ingrédients de grande qualité. Car même les plats les plus simples en apparence sont extrêmement travaillés.

Mais tout n’est pas rose dans la street food : des critiques regrettent que les cuisiniers ne s’intéressent pas assez aux recettes traditionnelles françaises, comme la quiche lorraine ou le jambon-beurre, les délaissant au profit des burgers ou des brownies.

Fast and good, la révolution street food, de Nanda Fernandez Brédillard (Fr, 2018, 7x6 min).