Deux anciens bourgmestres rwandais ont vu vendredi 6 juillet leur condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité confirmée en appel par la justice française pour leur participation au génocide des Tutsi dans leur village de Kabarondo, dans l’est du Rwanda, en avril 1994.

A l’issue de deux mois d’un procès filmé pour l’histoire devant la cour d’assises de Paris, Octavien Ngenzi, 60 ans, et Tito Barahira, 67 ans, ont été jugés coupables de « crimes contre l’humanité » et « génocide », pour « une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires » en application d’un « plan concerté tendant à la destruction » du groupe ethnique tutsi.

Les deux prévenus avaient été condamnés en première instance à la prison à perpétuité par la cour d’assises de Paris, le 7 juillet 2016. Leur condamnation était la seconde et la plus lourde prononcée en France en relation avec les massacres de 1994 au Rwanda, après celle – confirmée en appel – de l’ex-capitaine de l’armée Pascal Simbikangwa à vingt-cinq ans de réclusion, pour génocide et complicité de crime contre l’humanité.

Arrêtés en France, ils y ont été jugés en vertu de la compétence universelle des juridictions françaises pour les crimes les plus graves.