Plusieurs centaines de bénévoles et citoyens engagés, rejoints par quelques migrants, sont entrés samedi à Calais, arrivée symbolique d’une « marche solidaire » partie deux mois plus tôt de Vintimille, pour montrer que la « France qui accueille existe ».

Le cortège parti le 30 avril de Vintimille est passé chaque soir par des villes étapes où associations et bénévoles d’aide aux migrants ont accueilli, nourri et parfois logé les randonneurs.

Organisée par les associations L’Auberge des migrants et la Roya Citoyenne, la marche longue de 1 400 kilomètres a ainsi relié la frontière franco-italienne à la ville portuaire où vivent officiellement environ 400 migrants dans l’espoir de passer en Grande-Bretagne en montant clandestinement dans des camions.

Délégation attendue dimanche à Londres

« Ils font pousser des barbelés, cultivons les tenailles », « Stop Dublin », « Paix », « Pour un accueil digne, merci », « Bienvenue aux migrants », pouvait-on lire sur des banderoles flottant dans le cortège, encadré par la police et qui scandait « no borders, no nations, stop deportation ».

« C’est vrai que c’était très fatiguant de marcher pendant deux mois, de s’organiser, de vivre en groupe, et puis il y a cette décision du conseil constitutionnel qui est un petit coin de ciel bleu dans un ciel plutôt sombre avec la politique actuelle du gouvernement, le projet de loi asile et immigration, la volonté du gouvernement de mettre en rétention et d’expulser », résume François Guennoc, vice-président de l’association de l’Auberge des migrants.

Ultime étape pour une poignée d’entre eux : Londres dimanche, où doit se rendre une délégation d’associatifs et de marcheurs, laissant à contrecœur derrière les migrants.