JEWEL SAMAD / AFP

Vingt ans après, la France est à nouveau championne du monde, battant la Croatie (4-2) grâce à des buts d’Antoine Griezmann, de Paul Pogba, et de Kylian Mbappé.

Avec ce succès, Didier Deschamps rejoint le club très fermé des trois hommes à avoir remporté le trophée en tant que joueur et sélectionneur. Au moment de revenir sur cet exploit, l’ancien capitaine et actuel entraîneur des Bleus a tenu à féliciter tout le groupe qu’il a formé ces dernières années :

« Je suis super heureux pour ce groupe-là, car on est parti de loin quand même. Cela n’a pas été toujours simple, mais à force de travail, d’écoute… Là ils sont sur le toit du monde pour quatre ans. C’est tellement beau, tellement merveilleux, pour les joueurs. […] Cela m’a tellement fait mal de perdre ce titre de champion d’Europe il y a deux ans, je pense que cela nous a servi, aux joueurs, et à moi aussi. Le fait de désacraliser cet instant de finale, je pense que cela a été important. On n’a pas fait un énorme match, mais on a montré des qualités mentales, donc c’est mérité. Le match appartient aux joueurs, c’est eux qui sont champions du monde, et nous (le staff) on est lié. On était 20 personnes dans le staff, depuis 55 jours. Il y a beaucoup, beaucoup de travail et là, c’est le sacre suprême donc c’est merveilleux ».

Griezmann a hésité pour la panenka

Antoine Griezmann, le 15 juillet 2018. / Matthias Schrader / AP

Auteur d’un but et décisif sur l’ouverture du score, Griezmann décrit « un match très difficile, la Croatie a fait un grand match. Nous, on est rentré timidement, on a vu que c’était une finale de Coupe du monde, et on s’est lâché petit à petit. C’est un kiff, on a hâte de soulever la Coupe et de la ramener en France. »

Le Français a hésité à imiter son illustre prédécesseur sur le pénalty : « J’hésite à faire la panenka de Zidane (en finale du Mondial-2006) mais finalement j’ouvre mon pied. J’espère (dormir) avec la Coupe et ma fille (dimanche soir). »

Rare joueur à n’avoir pas disputé la moindre minute lors de cette Coupe du monde, mais élément clé du vestiaire français, Adil Rami évoque « un truc de dingue, on n’ose même pas imaginer ce qu’il se passe en France. On est un pays qui a souffert, il y a eu beaucoup d’amalgames. On est fier de rendre le pays (fier) en jouant comme maintenant. […] C’est un truc de fou. C’est trop de sacrifices, trop de travail. On a l’impression qu’être footballeur professionnel c’est facile, mais aujourd’hui on est champions du monde dans le sport le plus populaire au monde et le plus difficile du monde, par sa concurrence. C’est pas facile. Moi j’ai dû être prêt tout le temps, à l’entraînement toujours à 100 %. J’ai essayé d’apporter un peu de grinta, de dire quand on était un peu moins bien. Ils ont joué, tout fait eux-mêmes. »