Il s’est dit « profondément embarrassé ». Andrew Griffiths, le ministre des petites et moyennes entreprises britannique, a démissionné, vendredi 13 juillet, après que le Sunday Mirror eut révélé quelques-uns des deux mille messages à caractère sexuel envoyés par le politicien à deux jeunes femmes, âgées de vingt ans de moins que lui.

Selon le tabloïd britannique, l’ancien chef de cabinet de la première ministre Theresa May suivait ces deux jeunes femmes sur Snapchat depuis six mois lorsqu’il a établi un premier contact, en juin. C’est ensuite sur les réseaux sociaux — Facebook, Instagram, WhatsApp et Snapchat — qu’Andrew Griffiths, 47 ans, a envoyé plus de deux mille messages en seulement trois semaines à ces deux femmes, toutes deux employées dans des bars.

Messages « ignobles » et « dégoûtants »

Les deux amies avaient au départ accepté de recevoir de l’argent — environ 700 livres (792 euros) au total — de M. Griffiths en échange de photos et de vidéos d’elles. Mais l’une des femmes a témoigné auprès du Sunday Mirror que son interlocuteur « ne parlait que de sexe », décrivant certains messages comme « ignobles » et « dégoûtants ». « J’ai coupé les ponts car c’était trop vulgaire, a-t-elle expliqué. La manière dégradante dont il me parlait a affecté ma vie, ma confiance en moi. »

Andrew Griffiths, parlementaire depuis 2010, a présenté ses excuses à sa femme et à sa famille, à qui il a dit « tout devoir », ainsi qu’au gouvernement pour « la honte profonde » qu’il cause à cet Etat « qu’il a eu l’honneur de servir ».

« Avec le temps, j’espère obtenir le pardon de tous ceux qui avaient placé leur confiance en moi et que j’ai terriblement déçus. La première ministre et le gouvernement qu’elle dirige continueront d’avoir mon entier soutien. »

L’homme politique a également fait savoir qu’il chercherait de « l’aide professionnelle pour faire en sorte que cela n’arrive plus jamais ».