LES CHOIX DE LA MATINALE

UNE VIDÉO : « Sound Museum », par Tahiti 80

Une mélodie enjouée qui fleure bon l’été, on n’en attendait pas moins pour le grand retour des esthètes pop Tahiti 80. Déjà près de 25 ans que les Beach Boys normands exportent avec bonheur leur pop éclatante et érudite, notamment au pays du soleil levant, où ils sont adulés. Quatre ans après un Ballroom teinté d’influences tropicalistes brésiliennes (produit par le regretté Richard Swift, mort brutalement le 3 juillet), la formation rouennaise revient propager ses bonnes ondes avec Sound Museum, second extrait après le déjà stimulant Let Me Be Your Story tiré de leur prochain album The Sunsh ! ne Beat Vol.1 (Human Sounds Records), attendu pour le 12 octobre.

Servi par un clip coloré et fauché digne d’AB productions, Sound Museum exhale un parfum d’insouciance sixties avec son riff de guitare entêtant, son orgue électrique au diapason et sa mélodie ensoleillée façon yé-yé. Le titre de ce huitième opus, The Sunsh ! ne Beat Vol.1, se veut, selon le chanteur et leader Xavier Boyer, « une contraction de plusieurs genres musicaux : la Sunshine Pop et le Beat ». Le groupe sera en concert le 28 septembre à Rouen, puis partira en tournée dans l’Hexagone, avec une date (le 29 novembre) à Paris, à la Maroquinerie. Franck Colombani

TROIS FESTIVALS :

  • Saint-Emilion Jazz Festival, du 20 au 22 juillet

Affiche du Saint-Emilion Jazz Festival. / DR

A Saint-Emilion (Gironde), le programme du Jazz Festival a été « concocté par de grands connaisseurs », soulignait notre collègue Francis Marmande dans notre supplément festivals, publié le 23 juin. Prévu du vendredi 20 au dimanche 22 juillet, il propose des concerts en soirée dans les douves du Palais Cardinal. On y entendra la chanteuse Cécile McLorin-Salvant et le pianiste Eric Legnini (le 20) ; le guitariste Sylvain Luc (qui dans l’après-midi aura participé, au Château-Soutard, à la « dégustation musicale », une improvisation à partir des parfums et goûts de vins) et le trompettiste Stéphane Belmondo pour un programme consacré au compositeur Philippe Sarde (le 21) ; le Blues Band du guitariste Javier Vargas et le saxophoniste Maceo Parker (le 22).

Par ailleurs, au Parc Guadet, en accès libre, sont attendus en journée l’Old School Funky Family, le big band du pianiste Franck Dijeau, Sax Tape et ses cinq saxophonistes, le violoniste Scott Tixier, le quintette Robin & The Woods, le saxophoniste Eric Seva… En soirée, à 23 heures, on écoutera le 21 juillet Tom Ibarra, jeune guitariste que le bassiste Marcus Miller avait invité sur scène en 2016, et le groupe NoJazz (le 22). A la Salle des Dominicains, programme jazz et cinéma, avec documentaires et concerts. Sylvain Siclier

Sain-Emilion Jazz Festival, au Palais Cardinal, Parc Guadet et Salle des Dominicains. Du 20 au 22 juillet. Tél. : 05-57-55-50-56. De 38 € à 45 € ; forfait 3 jours 110 €.

  • Jazz à Toulon, du 20 au 29 juillet

Affiche du festival Jazz à Toulon. / DR-AGENCE DECLIK

Avec presque autant de lieux que de concerts annoncés, le festival Jazz à Toulon se déplace un peu partout dans la ville, ses scènes étant installées essentiellement sur diverses places (Victor-Hugo, Saint-Jean, de l’Equarre…). Ce festival est en accès libre, avec un programme de vedettes assez similaire à celui d’événements proches sur la Côte d’Azur, qui eux ont un prix d’entrée. Pour cette 29e édition, organisée du 20 au 29 juillet, on verra en soirée le chanteur Myles Sanko (le 20), le guitariste et organiste Lucky Peterson (21), la chanteuse Michele Hendricks (le 23). Le 25, le guitariste Philippe Petrucciani rendra un hommage à son frère Michel avec la chanteuse Nathalie Blanc et un orchestre de haute tenue, comprenant le trompettiste Nicolas Folmer, le saxophoniste Lionel Belmondo et le bassiste Dominique Di Piazza. Egalement au programme, le pianiste Carlos Maza (le 26), le percussionniste Trilok Gurtu en quartette (le 27) et le bassiste Stanley Clarke en quintette, qui lui jouera plage du Mourillon, non loin du parcours de mini-golf (le 28). En complément, à 17 h 30, plusieurs formations à découvrir, en particulier place Puget. S. Si.

Jazz à Toulon, quinze formations dans douze lieux différents de Toulon (Var). Du 20 au 29 juillet. Accès libre.

  • Cosmo Jazz, à Chamonix, du 21 au 29 juillet

Affiche du festival Cosmo Jazz, à Chamonix. / DR-SÉBASTIEN PLASSARD

Fondé en 2010, le festival Cosmo Jazz, à Chamonix (Haute-Savoie) et ses environs, est devenu en quelques années un rendez-vous apprécié par les amateurs de musique et de randonnées. Certains concerts ont lieu en fin de journée ou soirée dans des salles (à La Maison des artistes ou à l’Alpina Eclectic Hotel) ou dans le plein air du Parc Couttet. D’autres ont lieu en matinée et début d’après-midi dans les espaces naturels des montagnes, accessibles après une promenade plus ou moins longue, en prenant le petit train rouge à crémaillère ou un téléphérique.

Pour cette édition, organisée du 21 au 29 juillet, le festival proposera d’emprunter le chemin de la bisse du Trinet pour écouter la chanteuse franco-vénézuélienne La Chica (le 21), de rejoindre le barrage d’Emosson avec le groupe Shijin et l’ensemble Arat Kilo avec Mamani Keita et Mike Ladd (le 22), de retrouver la chanteuse China Moses et cent choristes au cirque naturel du Brévent (le 25), et la chanteuse Camille, à mi-chemin au balcon de Planpraz (le 26), la trompettiste Airelle Besson au plateau du Prarion (le 29)… Autant de lieux qui favorisent l’étonnement et l’enchantement musical. Au Parc Couttet sont annoncés le trio du pianiste Gauthier Toux et le chanteur Hugh Coltman (le 26), le chanteur Sly Johnson et le clarinettiste Yom (le 27). Dimanche 29, on entendra la chanteuse Sandra Nkaké et le pianiste André Manoukian, qui est aussi le directeur artistique du festival. S. Si.

Cosmo Jazz, à Chamonix (Haute-Savoie) et ses environs. Du 21 au 29 juillet. Accès libre aux concerts, transports et remontées mécaniques payantes, de 17 € à 115 € selon les formules de 1 à 7 jours.

UN SPECTACLE : « Café Polisson », par Nathalie Joly, à l’Espace Roseau d’Avignon jusqu’au 29 juillet

Affiche du spectacle « Café Polisson ». / DR-PATRICK BERGER

Créé en septembre et octobre 2015 au Musée d’Orsay, à Paris, en lien avec l’exposition « Splendeurs et misères, images de la prostitution (1850-1910) », le spectacle Café Polisson, conçu et interprété par la chanteuse Nathalie Joly et mis en scène par Jacques Verzier, s’installe au Festival d’Avignon jusqu’au 29 juillet. Le répertoire est constitué de chansons grivoises, de fantaisies polissonnes (La Raie, Partie carrée sur les échanges entre messieurs et mesdames Bouton et Boudin), de drames aussi, avec un regard sur le tragique de la vie de « ces femmes dites de mauvaise vie” », comme l’écrivait notre collègue Véronique Mortaigne.

Ce sont des chansons populaires aux auteurs anonymes (La Pierreuse consciencieuse, La Grande Pine, L’Aviateur…) ou des classiques rendus célèbres par Yvette Guilbert (Madame Arthur, L’Eloge des vieux, La Buveuse d’absinthe) par Aristide Bruant, Damia, Lucienne Delyle, Suzy Solidor… Avec Nathalie Joly, figurent sur scène le pianiste Jean-Pierre Gesbert, les bandonéistes (en alternance) Carmela Delgado ou Marion Chinon, la danseuse Bénédicte Charpiat et Jacques Verzier au chant. Un disque, enregistré lors des représentations au Musée d’Orsay, vient d’être publié par Frémeaux & associés. S. Si.

« Café Polisson » à l’Espace Roseau, 8, rue Pétramale, Avignon (Vaucluse). Tél. : 04-90-25-96-05. Jusqu’au 29 juillet, à 18 heures ; relâche lundi 16 et 23. De 14 € à 20 €.