A Zagreb, lundi 16 juillet, des dizaines de milliers de personnes entendaient dire leur fierté et fêter Mario Mandzukic et sa bande. / DENIS LOVROVIC / AFP

Une ville en rouge et blanc : en liesse, Zagreb a accueilli, lundi 16 juillet, ses vice-champions du monde, battus en finale du Mondial 2018 par la France. Quelque 150 000 personnes se sont réunies dans le centre de la capitale croate, selon les médias locaux. Beaucoup ont patienté plusieurs heures, malgré la chaleur et le soleil.

« Joue ma Croatie ! Quand je te vois mon cœur s’enflamme ! », « Que les cœurs flamboyants battent plus fort ! », chantait la foule, drapeaux au vent, maillots à damier rouge et blanc au dos alors que l’avion des footballeurs croates atterrissait à plusieurs kilomètres de la place Jelacic. Trois heures plus tard, le bus de Luka Modric et de ses coéquipiers entrait enfin en ville, se frayant difficilement un passage dans la foule.

« Dans cent ans, on parlera encore de leur exploit »

Drapeaux géants sur les beaux immeubles de style austro-hongrois de la place, des Croates restés au pays ou expatriés, des retraités et des enfants…, c’est tout un peuple qui entendait dire sa fierté et fêter Mario Mandzukic et sa bande.

« On vit un épisode incroyable de notre histoire. Il fallait absolument que je sois à Zagreb pour saluer nos gars », s’enthousiasmait Jure Pavlicic, 47 ans, de Vinkovci, dans l’est du pays, venu pour l’occasion. « Ces jeunes gens, dans cent ans, on parlera encore de leur exploit », assurait de son côté Jure, retraité de 67 ans.

Toutefois, les joueurs ont accueilli dans leur bus un invité qui risque de faire grincer quelques dents, notamment chez les voisins des Croates : le chanteur ultranationaliste Thompson, de son vrai nom Marko Perkovic, accusé d’être un sympathisant du régime oustachi pronazi durant la seconde guerre mondiale.