Lors des résultats du baccalauréat en 2015. / MARTIN BUREAU / AFP

Plusieurs syndicats du monde éducatif sont de nouveau montés au créneau, mardi 17 juillet, pour demander plus de « transparence » sur la procédure Parcoursup, qui a remplacé cette année Admission post-bac pour les préinscriptions dans l’enseignement supérieur. Elles ont annoncé la saisie du Défenseur des droits pour demander notamment la publication des « algorithmes locaux » mis en place par chaque formation pour classer les candidats, et placés sous le sceau du « secret des délibérations ».

Ces organisations sont l’UNEF, deuxième syndicat étudiant et opposé depuis sa présentation à la loi réussite et orientation des étudiants, le Snesup (Syndicat national de l’enseignement supérieur), la FCPE, l’une des deux principales fédérations de parents d’élèves, l’UNL (syndicat lycéen), et le Syndicat des avocats (SAF) de France. « En dépit du droit à l’information, les jeunes n’ont pas la possibilité de connaître les critères de sélection qui leur sont imposés », dénonce l’UNEF. Il y a environ un mois, le sénateur communiste Pierre Ouzoulias avait déjà saisi le Défenseur des droits.

Proposition de loi

« Certaines universités disent qu’elles n’ont pas mis en place d’algorithmes locaux, d’autres ne veulent pas les publier. Sur quels critères s’appuie-t-on ? Le type de bac (général, techno, pro), la série (ES, L ou S pour le bac général), les notes de première et de terminale, le lycée d’où vient le candidat ? La lettre de motivation ? Le parcours extrascolaire ? », s’est interrogé Juan Prosper, du SAF, lors d’une conférence de presse mardi.

Trente-trois députés LR (Les Républicains) ont déposé une proposition de loi, enregistrée le 11 juillet, pour exiger de la même manière la « transparence des algorithmes en écartant le régime dérogatoire du secret des délibérations pour s’opposer à la communication d’un algorithme local ». Les sénateurs avaient déjà tenté, sans succès, lors du débat sur la loi relative à la protection des données personnelles, à la mi-mai, de lever le secret des délibérations. Le ministère avait publié, dans la foulée, l’algorithme national de Parcoursup, mais pas les critères appliqués localement.