Mark Zuckerberg lors de sa conférence au salon Viva Tech de Paris, en mai. / Charles Platiau / REUTERS

Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a appelé Donald Trump pour le féliciter dans les jours qui ont suivi son élection à la présidence des Etats-Unis, révèle le site Buzzfeed. Le contenu exact de l’appel n’est pas connu.

Donald Trump et sa campagne figuraient, aux Etats-Unis, parmi les principaux clients de Facebook. Selon une note interne au réseau social, dont le contenu a été rendu public par Bloomberg, le candidat Trump avait dépensé durant la campagne l’équivalent de 38 millions d’euros en publicités Facebook, contre 24 millions pour Hillary Clinton. Depuis l’élection de M. Trump, la Maison Blanche est devenue le principal client du réseau social pour les publicités politiques, autorisées aux Etats-Unis. Selon les calculs du New York Times, l’administration Trump a dépensé 234 000 euros depuis le début du mois de mai, loin devant le planning familial américain (dont les publicités sont considérées comme « politiques » par Facebook), le deuxième plus important client de Facebook, qui a investi 161 000 euros.

Investissements publicitaires records

La campagne de Donald Trump n’a pas seulement investi davantage que son adversaire sur Facebook : elle a aussi tiré un meilleur parti des outils du réseau social. C’est la conclusion d’un mémo interne que Bloomberg a pu consulter, et qui concluait que les publicités de Donald Trump « étaient plus élaborées que celles de Hillary Clinton, et tiraient un meilleur parti des capacités de Facebook ». La campagne républicaine a notamment utilisé à plein la possibilité offerte aux annonceurs sur Facebook de tester différentes versions d’une même publicité. Elle a ainsi testé près de six millions de messages, quand la campagne Clinton n’en a publié « que » 66 000.

Ces nouvelles révélations ont lieu alors que les soutiens de Donald Trump ont renforcé, ces derniers jours, une vaste campagne de critiques contre les réseaux sociaux en général et contre Facebook en particulier. La droite de la droite américaine accuse les grandes sociétés de la Silicon Valley de « censurer » les opinions conservatrices, sous prétexte de lutte contre la désinformation. Et ce alors que la droite américaine a largement tiré parti, pendant et après la campagne présidentielle, des réseaux sociaux pour diffuser ses messages.

Facebook et Instagram prennent des mesures contre les comptes de mineurs

Facebook et Instagram ont annoncé vendredi 20 juillet qu’ils rechercheraient désormais de manière active les comptes tenus par des mineurs de moins de 13 ans pour les supprimer. Jusqu’à présent, ces comptes n’étaient supprimés que lorsqu’ils étaient signalés par d’autres utilisateurs — les règles d’utilisation des deux réseaux sociaux interdisant aux mineurs de moins de 13 ans d’ouvrir un compte. La nature exacte des mesures n’a pas été précisée.

L’annonce en a été faite après la diffusion d’un documentaire, filmé en partie en caméra cachée dans un centre de modération d’un sous-traitant de Facebook, qui montrait des pratiques laxistes en matière de suppression de comptes d’enfants.