Un gendarme lors d’un déplacement de François Hollande, à Calais, le 26 septembre 2016 / JEAN-CLAUDE COUTAUSSE / FRENCH-POLITICS / « LE MONDE »

Alors que l’affaire Benalla suscite l’émoi des forces de l’ordre, la gendarmerie a publié une mise au point et a promis des sanctions contre les deux réservistes mis en cause pour des violences le 1er mai à Paris.

Les vidéos montrant Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron, et Vincent Crase, employé de La République en marche, frappant des manifestants alors qu’ils accompagnaient des policiers en tant qu’« observateurs », ont plongé l’exécutif dans la tourmente et créé des remous parmi les forces de l’ordre.

Alexandre Benalla et Vincent Crase, tous deux réservistes de la gendarmerie, « n’étaient pas employés en mission par la gendarmerie nationale lors des faits reprochés commis le 1er mai dernier », a précisé la direction de la gendarmerie dans une note interne diffusée ce week-end sur le réseau de communication Minotaur consacré aux réservistes.

La gendarmerie promet, dans cette note révélée par Le Parisien, « des conséquences disciplinaires et statutaires sur la qualité de réserviste » de ces deux hommes, actuellement entre les mains de la justice.

Tous deux civils au moment des faits

Alexandre Benalla « est engagé dans la réserve opérationnelle depuis 2009. Il n’a pas été employé depuis 2015 », précise le document. « En 2017, il a été radié à sa demande de la réserve opérationnelle, et a été intégré comme spécialiste expert pour apporter un éclairage sur la fonction protection. » Ce statut « ne permet pas d’être employé en dehors de son domaine de compétence, et exclut toute mission opérationnelle », souligne la gendarmerie.

Le grade de lieutenant-colonel d’Alexandre Benalla « lui a été conféré au titre de son niveau d’expertise et pour le seul exercice de sa mission ». « Il n’a jamais été employé par la gendarmerie nationale dans ce cadre », selon cette note.

Vincent Crase a, lui, intégré la réserve opérationnelle en 1996, au grade de chef d’escadron. « Il a effectué régulièrement des missions de formation et d’encadrement », dit cette note.

« Forte de 23 000 hommes et femmes, la réserve opérationnelle de la gendarmerie renforce l’action des unités d’active et les structures de commandement », selon le site Internet de la gendarmerie. Un réserviste opérationnel n’est militaire que lorsqu’il est convoqué. En dehors de ce cas précis il garde son statut de civil.