Le nageur américain Ryan Lochte, lors des Jeux olympiques de Rio, en 2016. / Michael Sohn / AP

La substance est autorisée, mais la méthode d’injection, non. Ryan Lochte, sextuple champion olympique et seize fois champion du monde de natation, s’est fait rappeler à l’ordre par l’Usada, l’agence antidopage américaine, pour s’être administré en trop grande quantité et dans un laps de temps trop court une substance autorisée.

« Les perfusions en intraveineuse de plus de 100 millilitres sur un créneau de douze heures sont interdites en permanence », a précisé l’agence américaine antidopage. Les seules exceptions, en cas d’urgence clinique, doivent faire l’objet d’une autorisation pour usage thérapeutique (TUE), que ne possédait pas le nageur.

Ryan Lochte a été sanctionné de quatorze mois de suspension, jusqu’en juillet 2019 — tout juste un an avant le lancement des Jeux olympiques d’été à Tokyo, un objectif revendiqué par le nageur américain. Il sera notamment privé des prochains championnats du monde, organisés en Corée du Sud.

C’est le nageur de 33 ans lui-même qui avait attiré l’attention de l’agence en publiant sur les réseaux sociaux, le 24 mai, une photo de lui en pleine perfusion.

« Je n’ai rien pris d’illégal. Tout était légal. Vous pouvez acheter ça chez CVS ou Walgreens [deux chaînes de supérettes et de pharmacies américaines], mais il y a des règles et vous devez vous y conformer », a regretté Ryan Lochte lors d’une conférence de presse lundi 23 juillet. Il a également dit accepter cette décision.

Ryan Lochte a déjà été suspendu après les jeux olympiques de 2016, au Brésil : il avait prétendu avoir été victime d’un braquage par des faux policiers alors qu’il rentrait en taxi au village olympique après une longue nuit arrosée au Club France, dans un quartier huppé de Rio. En réalité, ils ont été filmés dans une station-service où ils sont accusés d’avoir uriné sur les murs et d’avoir vandalisé les toilettes, avant de se quereller avec le vigile.