L’ex-président catalan Carles Puigdemont lors d’une conférence de presse à Berlin le 25 juillet. / HANNIBAL HANSCHKE / REUTERS

Il peut désormais circuler librement. Après le retrait par la justice espagnole du mandat d’arrêt européen contre lui, l’ex-président de la Catalogne Carles Puigdemont, en Allemagne depuis quatre mois, a annoncé mercredi 25 juillet qu’il rentrerait « ce week-end » en Belgique, depuis laquelle il a décidé de mener son activité politique.

Carles Puigdemont avait quitté l’Espagne pour la Belgique après une proclamation d’indépendance de la Catalogne le 27 octobre, point d’orgue d’une grave crise politique entre cette région et l’Etat espagnol. Il avait été arrêté en Allemagne, à son retour d’un déplacement en Finlande, sur la base d’un mandat d’arrêt européen lancé par l’Espagne après la tentative de sécession de cette région.

« Je n’attendrai pas vingt ans pour [revenir] en Catalogne »

La justice allemande avait accepté le 12 juillet que M. Puigdemont soit extradé vers l’Espagne pour malversation, mais pas pour rébellion, chef d’accusation beaucoup plus grave. L’Espagne, qui n’entend pas le juger uniquement pour malversation, avait en conséquence retiré le mandat d’arrêt européen contre l’ex-président catalan et cinq autres dirigeants séparatistes en exil.

M. Puigdemont devrait dorénavant pouvoir se déplacer comme il l’entend en Europe, sauf en Espagne, où le mandat d’arrêt reste en vigueur. En théorie, il devrait attendre vingt ans, le délai de prescription, pour retourner en Espagne sans risquer d’être arrêté. « Je ne sais pas si je devrai attendre vingt ans pour mettre les pieds en Espagne, ce que je sais, c’est que je n’attendrai pas vingt ans pour mettre les pieds en Catalogne », a-t-il lancé.