Une manifestation palestinienne s’est terminée dans les gaz lacrymogènes, vendredi 27 juillet 2018, à Gaza. / IBRAHEEM ABU MUSTAFA / REUTERS

Un Palestinien de 14 ans a été tué d’un tir dans la tête, vendredi 27 juillet, par un soldat israélien lors d’une manifestation, qui s’est soldée par des affrontements à la frontière entre la bande de Gaza contrôlée par le Hamas et Israël, a indiqué le ministère gazaoui de la santé. Des douzaine de personnes ont été blessées.

Selon l’armée israélienne, les soldats ont ouvert le feu après que les Palestiniens ont endommagé la barrière frontalière. L’adolescent est la deuxième personne tuée vendredi par l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne.

La menace persistante d’une nouvelle guerre

Cet affrontement est survenu sur fond de violences récurrentes entre l’armée israélienne et les groupes palestiniens dans la bande de Gaza. Jeudi, la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas a promis de venger la mort de trois de ses membres, tués la veille dans des raids israéliens menés en représailles à des tirs de roquette depuis la bande de Gaza qui ont blessé un soldat israélien. Vendredi, le Hamas a qualifié l’attaque au couteau d’« opération courageuse résultant des crimes quotidiens de l’occupation israélienne. »

Samedi dernier, le Hamas a annoncé un cessez-le-feu au lendemain d’une escalade de violences ayant coûté la vie à quatre Palestiniens et à un soldat israélien, premier militaire israélien tué dans le secteur depuis la guerre de Gaza en 2014.

Mardi, Israël a rouvert partiellement le terminal de Kerem Shalom, par où transitent les marchandises destinées à la bande de Gaza, qu’il avait fermé le 9 juillet en réaction aux incendies provoqués dans le sud d’Israël par les cerfs-volants et des ballons lancés depuis Gaza.

Au moins 153 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, depuis le début, le 30 mars, de manifestations contre le blocus israélien qui dure depuis plus de dix ans et pour réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont fui ou ont été chassés de leurs terres à la création d’Israël, en 1948.