Le rapport souligne que le contrôle aérien n’a pas respecté les procédures opérationnelles habituelles, a souligné Azharuddin Abdul Rahman – ici en 2016, à Putrajaya, en Malaisie. / AP

« C’est avec regret et après mûre réflexion que j’ai décidé de démissionner. » Le directeur général de l’aviation civile malaisienne, Azharuddin Abdul Rahman, a annoncé son départ, mardi 31 juillet, au lendemain de la publication d’un rapport d’enquête n’apportant aucun élément nouveau sur la disparition inexpliquée en 2014 de l’avion de Malaysian Airlines (vol MH370) avec 239 personnes à bord.

Le rapport présenté aux familles de victimes lundi au ministère des transports malaisien a ainsi conclu que les enquêteurs avaient été « incapables de déterminer la véritable cause de la disparition du MH370 », provoquant la colère de proches de passagers. Ce document de 400 pages liste aussi de nombreuses défaillances des contrôleurs aériens en Malaisie et au Vietnam, notamment dans le déclenchement de « phases d’urgence » après la disparition des écrans radars du Boeing 777 qui avait décollé le 8 mars 2014 de Kuala Lumpur pour Pékin.

Le rapport met en évidence le non-respect par le contrôle aérien des procédures opérationnelles habituelles, a souligné Azharuddin Abdul Rahman ; ce qui justifie, selon lui, sa démission.

Recherches maritimes les plus importantes de l’histoire

Aucune trace de l’avion n’a été trouvée dans la zone de recherches de 120 000 km2 explorée dans le sud de l’océan Indien au large de l’Australie, sur la base d’analyses satellite de la trajectoire possible de l’appareil après qu’il a dévié de sa route théorique.

Les recherches maritimes les plus importantes de l’histoire, qui avaient été entamées après la disparition de l’appareil en 2014 sous la direction de l’Australie, en coopération avec la Malaisie et la Chine, pays d’où la majorité des victimes sont originaires, avaient été interrompues en janvier 2017.

Une vingtaine de débris découverts sur le littoral de l’océan Indien au large de l’Afrique de l’Est – loin de la zone de recherches – ont été identifiés, et les autorités ont affirmé qu’ils provenaient probablement ou certainement de l’appareil. Mais ces découvertes n’ont pas permis d’élucider le plus grand mystère de l’aviation civile moderne.