L’attaque a eu lieu à Gardez, dans l’est du pays.

Un double attentat-suicide dans une mosquée chiite a fait vendredi 3 août, à l’heure de la prière, des dizaines de morts et de blessés à Gardiz, dans l’est de l’Afghanistan, ont annoncé les autorités locales, qui s’attendent à ce que « le bilan s’alourdisse ».

« Nous avons reçu plus de 70 pèlerins morts et blessés à l’hôpital civil de Gardiz, le bilan risque de s’alourdir », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le Dr Wilayat Khan Ahmadzai, responsable des services de santé de la province de Paktiya. De son côté, le général Raz Mohammad Mandozai, chef de la police de cette même province, a fait part à l’AFP d’un bilan de « 20 morts et d’une cinquantaine blessés », a-t-il prévenu.

« L’explosion s’est produite à l’heure de la prière : il y avait deux kamikazes. Ils ont d’abord ouvert le feu sur la foule à l’intérieur de la mosquée chiite, avant de déclencher leur charge », a rapporté le chef de la police provinciale, le général Raz Mohammad Mandozai.

La minorité chiite régulièrement visée par l’Etat islamique

La province montagneuse de Paktiya, majoritairement pachtoune et tribale, est un territoire excentré et difficile d’accès, frontalier des zones tribales du Pakistan, où vont et viennent les talibans et des membres du réseau terroriste haqqani qui leur est affilié.

Depuis deux ans, la minorité chiite d’Afghanistan est régulièrement ciblée par des attentats généralement revendiqués ou attribués à l’organisation Etat islamique (EI).

L’EI, dont les combattants subissent de lourdes pertes sur le front militaire, confrontés aux assauts des talibans et des armées afghane et américaine dans le Nord, a multiplié les attentats récemment.

Plus de 150 d’entre eux et leurs commandants se sont rendus aux forces afghanes en début de semaine dans la province de Djozdjan, dans le Nord.