Des membre du Club astronomique de la région lilloise (CARL), à Villeneuve-d’Ascq, lors de la 24e édition des Nuits des étoiles, en 2014. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Pour la 28e édition des Nuits des étoiles, qui se tiennent de vendredi 3 août à dimanche 5 août, quelque 470 manifestations sont annoncées par l’Association française d’astronomie (AFA), essentiellement en France mais aussi en Belgique, en Suisse et en Afrique du Nord.

Pour certains clubs d’astronomie, « ce sera un peu une revanche sur l’éclipse de Lune de vendredi dernier », dont la contemplation a parfois été gâchée par les orages et la pluie, notamment à Paris, a souligné le président de l’AFA, Olivier Las Vergnas, lors d’un point presse.

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A ses yeux, cette édition devrait être un cru « exceptionnel » pour observer une « brochette de planètes » : « Vénus qui se couchera assez tard, Jupiter absolument brillante, la merveilleuse Saturne avec ses anneaux, Mars en majesté. »

Parfois présentée comme « la petite sœur de la Terre », la Planète rouge ne se trouvera qu’à 57,6 millions de kilomètres de la planète bleue – une première depuis 2003 – sachant que la distance maximale entre les deux peut monter à 400 millions de kilomètres.

La Planète rouge est actuellement balayée par d’énormes tempêtes de poussières, qui modifieront l’aperçu de la planète depuis la Terre, relève la biologiste et astrochimiste Caroline Freissinet, chercheuse au Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (Latmos). « Cela empêchera de la voir dans les détails », explique-t-elle. La planète devrait cependant briller d’un éclat orangé.

« Un moment de partage »

Planète la plus proche de la Terre, Mars « était surtout notre petite sœur à l’époque de la formation de la Terre et de Mars il y a 4,5 milliards d’années. Et pendant les premiers 500 millions d’années, les deux planètes ont évolué de manière très similaire », souligne la scientifique.

Plus petite que la Terre, Mars n’a plus désormais qu’une atmosphère très ténue, composée à 96 % de dioxyde de carbone. La pression atmosphérique y est très faible par rapport à celle de notre planète. Et il y fait froid : la température moyenne est de – 63 °C.

Lancées en 1991, les Nuits des étoiles « sont d’abord un moment de partage », souligne Michel Viso, responsable de l’astrobiologie au Centre national d’études spatiales (CNES). Il animera une conférence sur la Planète rouge à Mars, petit village ardéchois doté d’un bon télescope, où les Nuits des étoiles voient « les touristes étrangers, le boucher, le cafetier regarder ensemble vers le ciel ».