Des habitants de Nice se rafraîchissent dans une fontaine, le 1er août. / ERIC GAILLARD / REUTERS

Une grande partie de la France affronte une nouvelle journée de chaleur écrasante, samedi 4 août. La vigilance orange canicule concerne un nombre record de 67 départements, et les températures resteront très chaudes. Seule la partie nord-ouest de l’Hexagone est épargnée.

Météo France a ainsi ajouté vendredi après-midi la Charente-Maritime aux 66 départements déjà en vigilance orange depuis jeudi, égalant le record du 21 juin 2017 où 67 départements s’étaient retrouvés sur la carte vigilance au même moment.

Les températures maximales seront légèrement plus fortes que vendredi sur la partie sud-est. Ailleurs, elles seront stationnaires voire en légère baisse. Ainsi, elles varieront de 32 à 38 degrés sur la moitié sud et de 31 à 35 degrés sur la moitié nord avec 20 à 26 degrés sur le littoral de la Manche.

Vendredi était « l’une des journées les plus chaudes », a commenté le prévisionniste Stéven Testelin, avec des températures de 35 °C à 39 °C sur une grande partie du pays. Alors que les 40 °C ont été atteints cette semaine pour la première fois de l’année, cette barre n’avait pas été dépassée vendredi à 17 heures, avec une température maximale de 39,6 °C enregistrée dans le Gard, à Montclus.

Un deuxième pic de chaleur attendu

La chaleur devrait légèrement baisser dimanche, avant un « deuxième pic » lundi et mardi, mais « on est loin de la canicule de 2003 », a ajouté Stéven Testelin. L’été 2003 reste le plus chaud jamais observé depuis 1950, avec une canicule d’une durée exceptionnelle de deux semaines et un mercure dépassant les 40 °C dans de nombreuses stations, y compris en Bretagne.

Ventilateurs, parasols, piscines gonflables, climatiseurs mobiles… Les Français tentent de se rafraîchir comme ils le peuvent, se réfugiant aussi sur les lieux de baignade. Devant cette situation, la ministre de la santé est très présente dans les médias. Agnès Buzyn veut montrer la mobilisation de l’Etat pour conjurer le spectre des catastrophes de 2003 et 2006, où les canicules avaient causé la mort de plusieurs milliers de personnes.

Face à certaines critiques, comme celles de Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France, qui a évoqué « une saturation des services des urgences », le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a assuré vendredi qu’il n’y avait « pas de tension générale dans les services d’urgence ».

Corollaire de cette vague de chaleur, une pollution à l’ozone touchait vendredi plusieurs régions du nord, de l’est et du sud-est, un épisode qui pourrait se poursuivre samedi par endroits, notamment en raison du trafic routier.

En raison des fortes chaleurs, EDF a réduit la production d’une unité de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) et arrêté deux réacteurs, l’un dans la centrale de Saint-Alban (Isère) et l’autre dans celle du Bugey (Ain). Dans le BTP, les horaires sont aménagés sur certains chantiers.