Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a défendu une nouvelle fois dimanche 5 août une loi controversée définissant Israël comme « l’Etat-nation du peuple juif », au lendemain d’une manifestation massive de la communauté druze et de leurs sympathisants à Tel-Aviv.

La nouvelle législation, intégrée aux lois fondamentales qui font office de Constitution en Israël, a été critiquée par diverses communautés et l’opposition depuis son adoption le 19 juillet. Selon M. Nétanyahou, le texte aiderait à empêcher les Palestiniens et les migrants illégaux de demander la nationalité israélienne, comme il l’a expliqué à l’ouverture du conseil des ministres.

Le Parlement israélien a été convoqué le 8 août pour une séance extraordinaire sur cette loi, à la demande de 52 députés d’opposition (sur 120), selon lesquels les débats seront centrés sur « les atteintes aux valeurs d’égalité et de démocratie ». « Israël est un état juif et démocratique », a rétorqué le premier ministre, précisant que les « droits individuels » étaient déjà garantis par « de nombreuses lois ». La semaine dernière, il était déjà monté au créneau pour défendre ce texte.

Un comité pour renforcer le lien avec les druzes

Selon les médias israéliens, 50 000 membres de la communauté druze, des arabophones qui pratiquent un islam hétérodoxe et servent dans l’armée israélienne, ont participé samedi à une manifestation dénonçant la nouvelle législation. La minorité druze, composée de 130 000 personnes, a demandé à la Cour suprême de statuer sur ce texte législatif.

Dimanche, le premier ministre a évoqué le « lien étroit » entre l’Etat hébreu et la communauté druze, qui craignent de devenir des citoyens de seconde classe. Il a annoncé la formation d’un comité ministériel spécial pour renforcer ces relations.