Une légère baisse de 200 millions d’euros. Le déficit commercial français s’est creusé en juin, malgré une bonne performance des exportations industrielles, qui a toutefois été effacée par les importations de pétrole, ont fait savoir, mardi 7 août, les douanes.

Par rapport au mois de mai, le déficit commercial est passé de six milliards à 6,2 milliards d’euros, ont précisé les douanes dans un communiqué. Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé atteint 62,9 milliards d’euros, tandis qu’il s’était élevé à 63,4 milliards pour l’année calendaire 2017.

En juin, les exportations françaises ont réalisé une « bonne performance », grâce à la relance des livraisons aéronautiques et spatiales et « un raffermissement des ventes de produits de l’industrie automobile ». En revanche, les importations de produits énergétiques se sont « amplifiées », les achats d’hydrocarbures naturels enregistrant « une poussée très prononcée, sous l’effet combiné d’une hausse du volume des approvisionnements et d’une hausse des prix », selon le communiqué.

Balance « défavorable » avec l’Union européenne

Par région, le solde commercial s’est surtout détérioré en juin avec l’Afrique, en raison de « plus importants achats énergétiques et de moindres ventes aéronautiques », ont précisé les douanes. L’évolution de la balance est également « défavorable » avec l’Union européenne (UE) et le Proche et Moyen-Orient, tandis que le déficit se creuse aussi avec les pays de l’Europe hors UE « dans un contexte de repli simultané des échanges, plus prononcé à l’exportation ».

En revanche, le solde s’est amélioré avec l’Asie « sous l’effet conjoint d’une diminution des achats et d’une hausse des ventes ». Avec les Amériques, le solde est resté pratiquement inchangé « à un niveau faiblement excédentaire ».

De son côté, le solde des transactions courantes a réduit son déficit en juin à 2,3 milliards d’euros, contre 2,9 milliards en mai, a précisé la Banque de France. Sur l’ensemble du deuxième trimestre, le solde s’est toutefois dégradé d’un milliard d’euros par rapport aux trois premiers mois de l’année à – 13,7 milliards, en raison de « l’alourdissement de la facture énergétique ».

L’excédent des services enregistre une performance plus faible qu’au premier trimestre, en reculant de 8,7 à 4,1 milliards d’euros.

La balance des transactions courantes va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis de longues années en France, en prenant en compte ceux des services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l’étranger. C’est le solde des transactions courantes qui, in fine, détermine si un pays a acquis, sur une période, la capacité de prêter des capitaux au reste du monde ou a besoin d’en emprunter.