De la taille d’une voiture pour un coût d’1,5 milliard de dollars, la Parker Solar Probe devait décoller samedi 11 août au sommet de la fusée Delta IV-Heavy depuis Cap Canaveral, en Floride. / BILL INGALLS / AFP

Au dernier moment, la NASA a décidé, samedi 11 août, de reporter à dimanche le lancement de sa sonde Parker Solar Probe. Première réalisation humaine à tenter de traverser l’atmosphère du Soleil, la sonde était censée décoller depuis Cap Canaveral, dans l’Etat américain de Floride, tôt samedi matin.

Ce report a été décidé en raison d’un problème de pression d’hélium gazeux qui s’est révélé quelques minutes avant le décollage, a précisé la NASA, ajoutant que la prochaine fenêtre de lancement s’ouvre dimanche à 9 h 31.

Une mission de sept ans

La mission de Parker Solar Probe est simple : devenir le premier objet construit par l’homme à affronter les conditions dantesques de la couronne, une partie de l’atmosphère du Soleil, en passant à environ 6,2 millions de kilomètres de la surface de l’astre. Elle doit la traverser 24 fois pendant les sept ans que doit durer la mission.

Au-delà de la prouesse technologique, c’est l’intérêt scientifique qui est mis en avant. Il s’agit de comprendre pourquoi la couronne est environ 300 fois plus chaude que la surface du Soleil et pourquoi ses particules énergétiques produisent des tempêtes électromagnétiques pouvant perturber le fonctionnement du réseau électrique sur Terre.

L’engin est entouré d’un bouclier en composite carbone d’une douzaine de centimètres d’épaisseur afin de protéger les instruments scientifiques qu’ils transportent d’une température de près de 1 400 degrés Celsius. A l’intérieur de la sonde, il devrait cependant faire seulement 29 degrés.