Le pont Morandi, qui s’est effondré mardi à Gênes, constitue un tronçon de l’A10 très parcouru par les vacanciers italiens et étrangers, en particulier avant le week-end de l’Assomption. / Luca Zennaro / AP

Ils sont encore sous le choc, huit heures après l’effondrement d’un segment du viaduc Morandi à Gênes, dans le Nord Italie : une catastrophe qui a fait au moins 30 morts et huit blessés, mardi 14 août. Sous leurs yeux, des dizaines de voitures sont tombées de 50 m, dans la zone industrielle de la ville que le pont surplombait. Parmi les survivants, certains ont choisi de raconter la scène aux médias ou sur les réseaux sociaux, mais aussi la panique, le manque d’information et la gratitude envers les secours.

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« Une scène d’apocalypse »

Certains témoins racontent avoir d’abord vu la foudre s’abattre sur le viaduc. « A 10 h 35, la foudre a frappé la base d’un pilier. Immédiatement après le ciment a commencé à s’effriter et c’est après que tout s’est effondré », rapporte le journal La Repubblica.

Au moment du drame, les précipitations étaient intenses à Gênes. Les services météorologiques avaient émis une alerte aux orages et aux fortes pluies. Le spécialiste de la structure des ponts Antonio Brencich, a affirmé toutefois au site Linkiesta que « la pluie n’a rien à voir là-dedans, pas plus que la qualité du béton armé ».

Reste que la force des intempéries ce midi-là a participé au manque de visibilité des conducteurs. Une avocate française raconte ainsi sur son compte Twitter :

Avant d’ajouter, laconique :

Interrogé par la télévision italienne la Rai, un automobiliste, Alessandro Megna, a déclaré qu’il était coincé dans un embouteillage sur une route passant sous le pont au moment du drame :

« Soudain, le pont s’est effondré avec tout ce qu’il y avait dessus. C’était une scène d’apocalypse, je n’en croyais pas mes yeux. »

Voitures abandonnées

Sur le pont, c’est le branle-bas de combat. Impossible de reculer en voiture. Les rescapés abandonnent leur véhicule, la clé parfois encore sur le contact. L’avocate sous le nom de Maître Léonine sur Twitter poursuit :

« Sous le choc »

Car d’autres sont restés à bord de leur véhicule, dont un livreur de 37 ans. La photo de son camion, arrêté à la limite du pont effondré, a fait le tour des réseaux sociaux.

« Sous le choc » mais physiquement en bonne santé, ce livreur de la société Basko a été évacué du pont et transporté à l’hôpital. « Le chauffeur va bien, a expliqué au Parisien Giovanni D’Alessandro, responsable marketing et communication de la société Basko. Il a pu être évacué du pont, la situation est sous contrôle. »

Gênes : l’effondrement d’un viaduc fait plusieurs morts
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