Des sauveteurs ont évacué une femme blessée après l’effondrement du pont à Gênes. / LUCA ZENNARO/ AP

Les sauveteurs ont lutté toute la nuit du mardi 14 au mercredi 15 août pour tenter de trouver des survivants sous les débris du viaduc autoroutier qui s’est effondré à Gênes, dans le nord de l’Italie. L’effondrement soudain de cet ouvrage massif, appelé pont Morandi du nom de son concepteur, a précipité environ 35 voitures et quelques camions dans le vide, sur une hauteur de 45 mètres.

Le bilan, encore provisoire et incertain, est très lourd : au moins trente-neuf morts, dont trois enfants âgés de 8 à 12 ans, et quinze blessés.

Seize blessés évacués, dont douze dans un état grave

Les secouristes ont réussi à évacuer seize blessés, dont douze se trouvaient dans un état grave. A la tombée de la nuit, mardi, des centaines de secouristes ont fouillé les décombres du viaduc avec l’aide de chiens, à la recherche de survivants, au milieu d’un amas impressionnant de tôles et de béton. Deux grandes grues jaunes et noires sont arrivées dans la nuit pour aider à déblayer et accéder à des cavités où des victimes pourraient être coincées. Selon la protection civile italienne, en comptant tous les personnels impliqués (pompiers, policiers, Croix-Rouge…), les secours ont mobilisé un millier de personnes.

« L’espoir ne cesse jamais, nous avons déjà sauvé une dizaine de personnes sous les décombres, on va travailler 24 heures sur 24 », a déclaré un responsable des pompiers, Emanuele Gissi. A la lumière des projecteurs, les pompiers n’ont pas retrouvé de survivants dans la nuit mais assuraient ne pas perdre espoir.

Un pompier français venu en renfort, Patrick Villardry, a souligné la grande difficulté de ces opérations. « Les premières victimes de surface ont été évacuées, maintenant il faut rechercher sous les décombres des bâtiments, mais il y a des milliers de tonnes de béton », a-t-il expliqué.

Gênes : sur les lieux de l’effondrement d’une section du viaduc de l’A10