Vue du pont autoroutier Morandi à Gênes, le 15 août. / PIERO CRUCIATTI / AFP

Les sauveteurs ont poursuivi dans la nuit de mercredi 15 à jeudi 16 août leurs recherches pour tenter de trouver encore des survivants dans les décombres du pont autoroutier qui s’est effondré, mardi, à Gênes, dans le nord de l’Italie.

A la lueur de puissants projecteurs, les équipes de secours travaillaient sans relâche au milieu des énormes blocs de béton et des morceaux de ferraille, avec l’aide de chiens et de pelleteuses.

« Il reste évidemment l’espoir pour les secouristes de retrouver quelques survivants, mais plus le temps passe, plus c’est difficile », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Riccardo Sciuto, commandant des carabiniers de la province.

Le bilan mercredi en fin de journée était de 39 morts et 16 blessés, dont neuf dans un état grave. Quatre jeunes Français figurent parmi les tués.

Etat d’urgence et deuil national

Au lendemain de l’effondrement du pont Morandi, le gouvernement italien a décrété l’état d’urgence pour douze mois, à la demande de la région de Ligurie, dont Gênes est la capitale. Et il a promis de révoquer la concession de l’exploitant de l’ouvrage, accusé de négligence criminelle.

Cet état d’urgence offre un cadre normatif pour la gestion du site et l’assistance aux plus de 630 personnes évacuées et dont les habitations, en contrebas de ce qui reste du pont, sont condamnées. Rome s’est engagé à les reloger avant la fin de l’année.

Le président du conseil, Giuseppe Conte, a aussi annoncé le déblocage d’une première tranche de 5 millions d’euros d’aide d’urgence, ainsi qu’une journée de deuil national. Selon plusieurs médias transalpins, ce sera samedi, le jour où la ville de Gênes prévoit des funérailles solennelles pour les victimes, avec une messe.