Luiz Inacio Lula da Silva, à Sao Bernardo do Campo, au Brésil, le 7 avril. / Andre Penner / AP

Le comité des droits de l’homme de l’ONU, statuant sur une demande urgente déposée par les avocats de Lula le 27 juillet, a tranché vendredi 17 août : celui-ci doit, selon les experts, être autorisé à participer à l’élection présidentielle d’octobre, tant que tous ses appels en justice n’auront pas été examinés.

Dans une courte déclaration, le comité « demande au Brésil de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre à Lula (…) d’exercer ses droits politiques depuis sa prison, comme candidat à l’élection présidentielle » d’octobre.

Ce comité, qui est un organe de surveillance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, est chargé de veiller au respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et au protocole facultatif qui y est associé. Comme le Brésil a ratifié ces deux textes, il est techniquement obligé de respecter les décisions du comité.

Immense favori des sondages

Selon l’un de ces experts, les avocats de Lula, détenu pour corruption et blanchiment d’argent, avaient réclamé une action urgente sur trois questions : une libération immédiate, un accès aux médias et à son parti politique, et la possibilité d’être candidat à l’élection. Le comité a rejeté la première demande, mais a validé les deux autres.

Chef historique du Parti des travailleurs, Luiz Inacio Lula da Silva, qui a été deux fois chef de l’Etat (2003-2010), reste l’immense favori des sondages. Son parti a déposé sa candidature mercredi, mais il très probable qu’elle soit invalidée, car une loi prévoit l’inéligibilité de toute personne ayant été condamnée en appel.

Toutefois, d’autres appels ont été déposés par les avocats de Lula et le comité des droits de l’homme souligne que sa candidature ne pourra être annulée « que lorsque ses appels en justice auront été examinés de façon équitable ».