Le dirigeant de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon ; le président des Républicains, Laurent Wauquiez ; le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.

Alors que tous les partis se préparent pour les élections européennes, prévues en mai 2019, quatre formations ont organisé leur rentrée politique samedi 25 et dimanche 26 août. Voici ce qu’il faut en retenir.

  • La France insoumise

Comme l’année dernière, Jean-Luc Mélenchon a choisi de réunir les militants et les élus de La France insoumise dans sa ville d’élection, Marseille. Samedi 25 août, dans un discours de près de deux heures aux allures de discours de politique générale, le député des Bouches-du-Rhône a visé Emmanuel Macron à de nombreuses reprises.

Profitant de l’échéance des élections européennes, qui auront lieu en mai 2019, il a notamment appelé les Français à se servir de ce scrutin comme d’un « référendum anti-Macron ». « Nous allons inviter les Français à lui mettre une raclée, c’est la démocratie ! Je parle d’une raclée démocratique », a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Pour le dirigeant des insoumis, voter « contre Macron » est une manière de voter « contre l’Europe libérale », « l’Europe [de la chancelière allemande] Angela Merkel », dont le président de la République ne serait que « le petit copiste ».

  • Les Républicains

Laurent Wauquiez a tenté une démonstration de force à droite à l’occasion de sa rentrée politique, dimanche 26 août, au mont Mézenc (Massif central), avec comme point d’appui une critique virulente de l’immigration et des annonces budgétaires d’Edouard Philippe.

« Je n’ai pas changé d’avis, très tôt j’ai mis en garde contre les illusions du macronisme. Le pouvoir d’achat n’a pas progressé, l’insécurité n’a pas reculé, la bureaucratie n’a pas été réduite, l’immigration massive n’a pas été arrêtée, l’islamisme n’a pas été endigué. Cette première année est un échec », a lancé M. Wauquiez.

« Il y a trop d’impôts, il y a trop de taxes, il y a trop de charges, les Français ploient sous ce fardeau, les classes moyennes ploient sous cette charge, selon l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy. Je le dis à Emmanuel Macron : il est plus que temps de rendre l’argent aux Français. Il faut rendre du pouvoir d’achat aux Français. »

De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, a organisé la rentrée de son mouvement, Libres !, à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, vendredi. Elle y a défendu sa propre ligne au sein du parti Les Républicains et veut prouver que son influence croît au-delà de sa région.

  • Le Parti socialiste

Pendant près d’une heure, samedi à La Rochelle, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a détaillé sa feuille de route pour les prochaines années et a répondu point par point à toutes les critiques qui viennent de son aile gauche — Emmanuel Maurel n’avait pas fait le déplacement, préférant aller à l’université d’été de Jean-Luc Mélenchon — et de son aile droite, avec des hollandistes qui réclament « plus de politique », selon Stéphane Le Foll, et surtout moins de critiques envers l’ex-président de la République.

Le premier secrétaire, souvent accusé de ne pas être « à l’offensive » sur le plan politique, a cette fois pris les devants en proposant aux autres formations politiques de gauche « des combats communs ». Sur la question des réfugiés, chère à Benoît Hamon, il a proposé « à tous les élus de gauche un engagement commun pour l’accueil et l’accompagnement des réfugiés ».

  • Le Parti communiste

Le Parti communiste, réuni en université d’été à Angers jusqu’à dimanche, se veut déterminé à combattre la politique « libérale et d’austérité dévastatrice » menée par Emmanuel Macron et par l’Union européenne. « Il faut sortir de l’austérité en France, en Europe, récupérer l’argent disponible, notamment celui de la Banque centrale européenne, pour financer des politiques sociales et écologiques », a déclaré le secrétaire général du PCF, Pierre Laurent.

Devant un amphithéâtre comble, il a promis que la rentrée serait « chaude ». « La saison 2 de Macron ne va pas ressembler à la saison 1. Plus de la moitié des textes adoptés au Parlement l’ont été en procédé accéléré ou par ordonnance, c’est une méthode brutale et autoritaire et il veut continuer. Mais il a laissé des plumes avec la mobilisation du printemps et l’affaire Benalla. » Hôpitaux, retraites, gel annoncé des prestations sociales, « Macron veut passer à l’offensive ». « Pas question de laisser passer ! », a-t-il assuré.