Le président de la République du Zimbabwe, Emmerson Mnangawa, a officiellement prêté serment dimanche 26 août, après plusieurs semaines de controverse sur les conditions de son élection, jugée frauduleuse par l’opposition.

« Moi, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, jure qu’en tant que président de la République du Zimbabwe, je serai fidèle au Zimbabwe et défendrai la Constitution du Zimbabwe », a déclaré M. Mnangagwa devant plusieurs milliers de personnes et de nombreux chefs d’Etat africains réunis dans un stade de Harare. Sa prestation de serment a été acclamée par un tonnerre d’applaudissements.

Résultats contestés mais validés

Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a pris la tête du Zimbabwe en novembre 2017 après la démission de Robert Mugabe, lâché par l’armée et par son parti au pouvoir, la ZANU-PF, au terme d’un règne autoritaire de trente-sept ans. Candidat de la ZANU-PF, l’ancien vice-président a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 30 juillet, crédité de 50,8 % des suffrages contre 44,3 % à son rival du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa.

Arguant de nombreuses fraudes, le MDC a contesté ces résultats devant la Cour constitutionnelle. Mais la plus haute instance judiciaire du pays a validé finalement le scrutin vendredi, estimant que l’opposition n’avait pas apporté la preuve de ces irrégularités.