Le président Donald Trump a annoncé le nouvel accord commercial depuis le bureau ovale, le 27 août 2018, en contact téléphonique avec le président mexicain, Enrique Peña Nieto. / MANDEL NGAN / AFP

A l’issue d’une nouvelle journée de négociations, le président américain, Donald Trump, a personnellement annoncé lundi 27 août que les Etats-Unis et le Mexique avaient conclu « un très bon accord » commercial révisant l’accord de libre-échange nord-américain (Alena).

« C’est un grand jour pour le commerce », a lancé le président dans le Bureau ovale, ajoutant : « c’est vraiment un très bon accord pour nos deux pays ». Le Canada − lui aussi signataire de l’accord de 1994 − n’a pas participé à cette phase des négociations, préférant rejoindre la table une fois les différends entre le Mexique et les Etats-Unis réglés.

Le président mexicain, Enrique Peña Nieto, a donc appelé lundi le premier ministre canadien, Justin Trudeau, à conclure une négociation trilatérale « dès cette semaine ». « Je viens de parler avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, sur l’état des négociations sur l’Alena et des avancées entre le Mexique et les Etats-Unis. Je lui ai dit combien sa réintégration au processus était importante, afin de conclure une négociation trilatérale dès cette semaine », a-t-il écrit sur Twitter.

Un possible « accord séparé » avec le Canada

Donald Trump a pour sa part fait savoir que les négociations avec le Canada allait « débuter sous peu », précisant qu’il allait appeler « très bientôt » le premier ministre canadien. Il n’a pas exclu « un accord séparé » avec Ottawa mais a aussi évoqué un accord trilatéral comme l’Alena de 1994.

Le président a aussi semé une certaine confusion en affirmant qu’il ne souhaitait pas garder le nom de Nafta (l’acronyme en anglais de l’Alena). « J’aime à appeler cet accord, l’accord commercial Etats-Unis/Mexique, je trouve que c’est un nom élégant, je pense que Nafta a des connotations très négatives pour les Etats-Unis », a-t-il expliqué.

Selon des informations fournies par la presse, le nouvel accord devrait augmenter l’exigence de contenu régional pour les véhicules produits en Amérique du Nord, de 62,5 % actuellement à environ 70 %. Mais il faudra que 40 % de la valeur provienne de régions où les salaires sont d’environ 16 dollars de l’heure. Les véhicules assemblés dans des usines existantes qui ne respectent pas cette règle paieraient des droits de 2,5 %.

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