La date limite fixée aux bacheliers et aux étudiants en réorientation pour effectuer leur inscription administrative à la plupart des formations sélectives (BTS, DUT, classes préparatoires…) est lundi 27 août. Le ministère de l’enseignement supérieur a en effet enjoint aux formations dont la rentrée est prévue au début de septembre d’avancer la clôture des inscriptions, alors que la procédure principale sur la plate-forme d’admission dans l’enseignement supérieur, Parcoursup, ne s’achève que le 5 septembre. Il espère que cela permettra de libérer des places pour d’autres candidats encore dans l’attente d’une réponse favorable.

Toutes les formations sélectives présentes sur Parcoursup ne sont pas concernées : il convient de se référer au délai fixé par chacune d’elles. Celles qui font leur rentrée plus tard durant le mois de septembre peuvent ainsi ne pas raccourcir le délai. Par ailleurs, la date du 27 août sera appliquée « avec une certaine souplesse », selon Philippe Vincent, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale, qui suit de près le remplissage des classes préparatoires et des BTS dans les lycées. « Il s’agit surtout d’envoyer un message aux candidats pour essayer de réactiver plus vite le processus qui est bloqué », expliquait-il au Monde la semaine dernière, tout en rappelant que les équipes enseignantes ne revenaient dans les lycées que le 27 août.

Un courrier du ministère envoyé à la mi-août aux formations précise que cette date limite « doit être interprétée avec bienveillance au regard de situations particulières dont pourraient justifier certains candidats, empêchés pour des motifs raisonnables ». Il invite également les établissements « à prendre contact avec les étudiants retardataires avant de procéder à la prise en compte du défaut d’inscription administrative sur Parcoursup ».

Ajustements

Le gouvernement espère que les effets de l’avancement de cette date limite se feront sentir mardi 28 août et les jours suivants. Une fois constaté le défaut d’inscription d’un candidat, une formation pourra proposer sa place au candidat le mieux placé sur sa liste d’attente. D’autre part, les candidats qui procéderont lundi à leur inscription administrative renonceront du même coup aux éventuels autres vœux où ils étaient « en attente d’une place » et qu’ils avaient maintenus. D’autres candidats pourraient ainsi voir progresser leur rang en liste d’attente.

Reste à savoir si les affectations s’en trouveront véritablement accélérées. Les précédents ajustements en ce sens, effectués depuis les résultats du bac, au début de juillet, (affichage des taux de remplissage des formations, surinscription de 10 % dans les licences d’Ile-de-France…) n’ont pas eu l’effet escompté.

D’après le tableau de bord de Parcoursup, au 27 août, 584 709 néobacheliers et étudiants en réorientation avaient accepté une proposition, ce qui représente 72 % des 812 000 candidats initalement inscrits sur la plate-forme. Parmi eux, 86 900 ont également maintenu des vœux pour lesquels ils sont sur liste d’attente, dans l’espoir d’une proposition qui leur convienne davantage.

Par contre, 60 000 candidats qui n’ont pas quitté la plate-forme demeurent sans aucune proposition. Parmi eux, le ministère estime que 14 670 sont véritablement en quête d’une inscription : ceux qui ont saisi le rectorat pour être accompagnés et ceux qui ont formulé de nouveaux vœux lors de la phase complémentaire, qui permet de postuler jusqu’au 20 septembre à des formations où il reste des places. Les 45 000 autres sont considérés par le ministère comme « inactifs », ce que dénoncent certaines organisations, tel le syndicat étudiant UNEF, opposé à la réforme qui a créé Parcoursup. Elles soulignent qu’y sont comptabilisés des candidats gardant l’espoir d’être admis, d’ici à la fin de la phase principale, le 5 septembre, dans un cursus où ils sont « en attente ».

L’an dernier, lors de la procédure Admission post-bac (APB, remplacée cette année par Parcoursup), ils étaient 6 010 candidats sans affectation au 17 août.