Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à Alger, le 9 avril 2018. / RAMZI BOUDINA / REUTERS

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, affaibli par les séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) en 2013, a quitté Alger, lundi 27 août, pour des « contrôles médicaux périodiques » à Genève, a annoncé la présidence, citée par l’agence d’Etat APS. Aucun détail n’a été communiqué, notamment sur la durée du séjour présidentiel en Suisse ou sur l’hôpital où auront lieu les contrôles médicaux.

Hospitalisé quatre-vingts jours à Paris en 2013 après son AVC, M. Bouteflika s’est depuis rendu plusieurs fois à l’étranger pour des « contrôles médicaux périodiques », à Paris, Grenoble ou Genève.

En prévision de l’élection présidentielle en avril 2019, son camp multiplie les appels à un cinquième mandat de M. Bouteflika, qui dirige l’Algérie depuis 1999. Si le chef de l’Etat n’a pas fait part de ses intentions, de nombreux observateurs estiment sa candidature hautement probable.

La santé du président algérien fait l’objet de multiples spéculations dans son pays. L’AVC dont il a été victime a affecté sa mobilité et son élocution. Ses apparitions – en fauteuil roulant – sont rares et il ne s’exprime plus en public.

M. Bouteflika a participé à deux événements publics, en avril et en mai. Il est également apparu à la télévision nationale, le 5 juillet, jour de la fête nationale algérienne, à l’occasion d’un dépôt de gerbe à la mémoire des « martyrs » de la guerre d’indépendance.

Par ailleurs, il a rencontré en avril l’ancien président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, en visite à Alger, et le président turc, Recep Tayyip Erdogan, le mois précédent.