Ecrivain « embedded » dans le sillage d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, Philippe Besson, 51 ans, doit être nommé dans les prochains jours consul de France à Los Angeles. Il remplacera Christophe Lemoine, ex-chef de cabinet de Laurent Fabius, en poste depuis 2015. Des informations du Monde confirmées par l’Elysée qui évoque une « politique d’élargissement des viviers de nomination, comme partout dans la fonction publique ».

Lors du conseil des ministres du 3 août, le ministre des affaires étrangères a en effet présenté un décret modifiant les règles concernant la nomination de certains « emplois supérieurs », dont une vingtaine de postes de consuls généraux (parmi lesquels celui de Los Angeles). Ces derniers ne relèveront plus seulement du quai d’Orsay mais d’une décision du gouvernement, entérinée au conseil des ministres. Pour ces postes, le gouvernement est libre de nommer aussi bien des fonctionnaires que des non-fonctionnaires. « Ça vise à reprendre la main sur des postes honorifiques pour recaser des amis du pouvoir », analyse un haut fonctionnaire.

Confidences

L’auteur du très louangeur Un personnage de roman (Julliard, 2017), consacré à la campagne victorieuse d’Emmanuel Macron, hérite d’une place très convoitée par les diplomates. Ce poste de consul général de France à Los Angeles avait notamment été occupé par l’ancien porte-parole de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy, le diplomate de carrière David Martinon.

Proche de Brigitte Macron, Philippe Besson – qui est l’auteur d’une vingtaine de romans, dont plusieurs ont été adaptés pour le cinéma ou le théâtre – avait été séduit par l’ancien ministre de l’économie le jour où ce dernier avait présenté sa démission de Bercy, le 30 août 2016. Une journée qui avait suscité une « illumination » et déclenché le projet du livre qui retrace pas à pas la campagne présidentielle. « Je vais écrire sur une espérance, écrit M. Besson dans son livre. Et, dans l’espérance, on entend le souffle, l’exaltation, les bouillonnements, on redoute les désillusions. »

Pendant la campagne, M. Besson avait ainsi recueilli de nombreuses confidences du futur chef de l’Etat, qui lui avait notamment exposé sa conception « verticale » du pouvoir. Il était l’un des invités du couple présidentiel à la Rotonde, la brasserie parisienne ou le candidat d’En marche ! avait fêté sa victoire au premier tour de l’élection présidentielle.