Le cortège de la manifestation du 14 juin. / ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

Plusieurs syndicats, dont la CGT et FO, ont appelé jeudi 30 août à faire du 9 octobre « une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne ». Ils entendent ainsi protester, en cette rentrée sociale, contre la politique « idéologique » du gouvernement.

L’organisation de cette journée d’action a été décidée par les organisations de salariés CGT et FO, les étudiants de l’UNEF et les lycéens de l’UNL à l’issue d’une réunion au siège de Force ouvrière. Solidaires en a approuvé le principe mais doit valider la date du 9 octobre « lors de son instance nationale la semaine prochaine », selon un communiqué commun.

« Un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs », écrivent ces cinq organisations.

Retraités mobilisés

« Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement », notamment la sous-indexation des pensions de retraite et des allocations familiales ou logement par rapport à l’inflation, vont fragiliser « une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis », accuse l’intersyndicale.

Neuf organisations de retraités affiliées à la CGT, FO, à la FSU, Solidaires, à la CGC ou encore à la CFTC avaient déjà décidé de faire du 9 octobre une journée de protestation contre une revalorisation des pensions jugée trop faible.

Lors de la dernière journée de mobilisation interprofessionnelle, le 28 juin, qui avait signé la fin de la grève unitaire à la SNCF contre la réforme ferroviaire mais aussi les retrouvailles de FO et de la CGT dans la rue, ces deux centrales avaient invité les autres syndicats à « se réunir dès fin août pour analyser la situation sociale » afin d’« envisager » des initiatives unitaires.

Rejoints par les cheminots

Le cycle de consultations sociales qui s’est ouvert mercredi à Matignon n’a pas apaisé leurs inquiétudes concernant les intentions du gouvernement. Le numéro un de FO, Pascal Pavageau, a plaidé jeudi sur BFM-TV la nécessité d’une grève interprofessionnelle pour « empêcher » une « casse du modèle social (…) tous azimuts », citant la Sécurité sociale, l’assurance-chômage, la réforme des retraites, le statut de la fonction publique et « le service public républicain ».

Interrogé sur CNews, le patron de la CGT, Philippe Martinez, a pour sa part mis en avant les sujets « des salaires, de la revalorisation des pensions, de l’augmentation des minimas sociaux, parce que si on veut qu’il y ait de la consommation, il faut donner de l’argent à ceux qui consomment ».

Après un mouvement social historique par sa durée au printemps – 36 jours en cumulé – contre la réforme ferroviaire, la CGT-Cheminots et SUD-Rail ont également repris date jeudi pour maintenir la pression sur le gouvernement, avec une grève envisagée le 18 septembre.