Le président des Etats-Unis, le 30 août. / KEVIN LAMARQUE / REUTERS

Le président des Etats-Unis Donald Trump a jugé jeudi 30 août, dans un entretien accordé à l’agence Bloomberg News, que la proposition de l’Union européenne (UE) d’abandonner les tarifs douaniers sur les importations automobiles américaines n’est pas suffisante.

« Leurs consommateurs ont l’habitude d’acheter leurs voitures, pas d’acheter nos voitures », a-t-il souligné. M. Trump s’est souvent dit irrité par le fait de voir des Mercedes dans les rues de New York. Pour faire bonne mesure et montrer son déplaisir, le locataire de la Maison Blanche a comparé l’UE avec la Chine, à laquelle il livre une véritable guerre commerciale.

« L’Union européenne est presque aussi terrible que la Chine, mais en plus petit. »

« Il faut que ce soit réciproque »

La commissaire européenne au commerce, Cecilia Malmström, avait affirmé jeudi à Bruxelles que l’Union européenne est prête à inclure l’automobile dans un éventuel accord commercial avec les Etats-Unis afin de mettre un terme au conflit en cours avec Washington.

« Nous sommes prêts à réduire à zéro nos droits de douane même sur les automobiles. Tous les droits de douane à zéro si les Etats-Unis font de même. Il faut que ce soit réciproque », a-t-elle expliqué devant une commission au Parlement européen.

M. Trump avait menacé d’imposer une taxe de 25 % sur les voitures importées et a demandé au ministère du commerce d’enquêter sur la question.

Le Canada fait lui aussi l’objet d’une menace de taxe sur ses voitures si Ottawa ne se joint pas à l’accord Etats-Unis-Mexique sur la modernisation du traité de libre-échange nord-américain (Alena). Les négociations entre les deux pays sur une nouvelle version du texte se déroulent actuellement à Washington.

Tactique de négociations

Dans la même veine de menaces, dont il a fait une tactique de négociations commerciales, M. Trump a averti que son pays pourrait sortir de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dont il est un membre fondateur et qui a pour mission de libéraliser les échanges entre ses Etats membres.

« S’ils ne mettent pas d’ordre là-dedans, je me retirerais de l’OMC », a-t-il lancé. Pourtant le 29 juin, M. Trump lui-même avait démenti avoir l’intention de retirer les Etats-Unis de l’institution, qu’il a par le passé qualifiée d’« injuste ».