Jean-Pierre Bemba, le 3 août à Kinshasa. / Kenny-Katombe Butunka / REUTERS

Après plus de onze ans d’absence, il était revenu au pays avec de grandes ambitions présidentielles. La Cour constitutionnelle de République démocratique du Congo (RDC) a définitivement invalidé, lundi 3 septembre, la candidature de l’opposant Jean-Pierre Bemba à l’élection présidentielle de décembre, en raison de sa condamnation pour subornation de témoins prononcée par la Cour pénale internationale (CPI).

La candidature de l’ex-chef rebelle, sénateur et ancien vice-président, avait déjà été jugée à la fin d’août « irrecevable » par la commission électorale. En mars 2018, homme fort de l’opposition avait en effet été condamné à un an de prison et à 300 000 euros d’amende par la CPI.

M. Bemba apparaissait parmi les favoris du scrutin, après que le président congolais, Joseph Kabila, eut annoncé, au début d’août, qu’il ne briguerait pas un troisième mandat à la tête du pays. L’ancien chef de guerre, qui a passé dix années en prison à La Haye pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, avait fait un retour triomphal à Kinshasa le 1er août après son acquittement en appel par la CPI.

Juste avant l’annonce de la commission électorale, l’ensemble de l’opposition au président avait lancé un appel à la « mobilisation générale » en accusant « le pouvoir en place » de vouloir « exclure » plusieurs de ses candidats. Au total, six candidats ont été écartés sur les vingt-cinq qui avaient déposé leur dossier. La décision de la commission électorale est susceptible d’appel avant la publication, en septembre, de la liste définitive des candidats. Le scrutin doit se tenir le 23 décembre.

Jean-Pierre Bemba : « Je rentre pour déposer ma candidature à la présidentielle » en RDC
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