Laura Flessel, ancienne ministre des sports, à côté de Nicolas Hulot, ancien ministre de l’écologie et de la transition énergétique, à l’Elysée, le 31 janvier 2018. REUTERS/Charles Platiau/File Photo / Charles Platiau / REUTERS

La ministre des sports, Laura Flessel, a annoncé son départ du gouvernement, mardi 4 septembre. L’ancienne escrimeuse, double championne olympique, évoque dans un communiqué des « raisons personnelles » pour expliquer ce départ.

Après seize mois à « poser les bases d’une refonte profonde du modèle sportif français, notamment de sa gouvernance » et « une année sportive exceptionnelle, avec l’attribution des Jeux de 2024, de la Coupe du monde de rugby 2023, des victoires nombreuses dont celle emblématique de notre équipe de France de football », elle dit souhaiter « retrouver des engagements passés, tournés vers l’humain, la solidarité et la coopération internationale ».

Cette décision survient alors qu’un remaniement du gouvernement est attendu dans la journée, notamment après la démission de Nicolas Hulot, le ministre de la transition écologique et solidaire, la semaine dernière. Il s’agit d’une nouvelle démission d’une personnalité issue de la « société civile » – et la deuxième plus populaire du gouvernement après Nicolas Hulot.

Son bilan à la tête du ministère est toutefois critiqué. Plongée dans ses fiches lorsqu’elle est amenée à prononcer des discours, la quintuple médaillée olympique d’escrime s’est aussi distinguée par plusieurs sorties maladroites, voire incompréhensibles, dans les médias. Ses prises de position dans la foulée de l’affaire Weinstein, écartant la possibilité d’une « omerta dans le sport », ont paru en décalage avec les débats du moment.

Elle a également connu des arbitrages défavorables avec des baisses importantes du budget (passé de 520 à 348 millions d’euros entre 2017 et 2018), une tendance qui devrait se poursuivre en 2019.