Le championnat de France de basket ne devra pas modifier son calendrier in extremis pour inclure une dix-neuvième équipe. Selon les informations du Monde, le tribunal administratif de Paris a débouté l’Abeille des Aydes Blois Basket (ADA Blois), lundi 4 septembre, de sa demande d’accession en première division (Pro A), acquise sur le terrain mais refusée par la Ligue nationale de basket (LNB) en raison de l’absence de centre de formation.

Interrogé sur la légalité du refus d’admettre Blois en première division, le tribunal administratif a considéré qu’en l’état, il n’existait aucun doute sérieux quant à cette légalité, selon le document publié par le tribunal et que Le Monde a pu consulter.

A la suite de cette décision, le club ligérien a décidé de mettre un terme à sa démarche juridique : sacré champion de France de Pro B en mai, Blois évoluera à nouveau cette saison dans l’antichambre de l’élite. « Une décision de justice est faite pour être respectée », confirme au Monde le président du club, Paul Seignolle, se disant « déçu et abattu par cette décision ».

S’il avait la possibilité de porter l’affaire devant le Conseil d’Etat, le dirigeant blésois, défendu depuis l’entame de son combat par l’ancien secrétaire d’Etat au sport de François Hollande, l’avocat Thierry Braillard, a « décidé, après mûre réflexion », de ne pas poursuivre ce combat contre « une injustice et une iniquité au niveau du basket français ».

Centre de formation inauguré fin août

« Nous repartirons en Pro B [la saison reprend le 12 octobre] avec la ferme intention de faire de Blois une place forte du basket français, même si les instances font tout pour que le basket se joue dans les métropoles », déclare Paul Seignolle, amer.

Interdit de montée dans l’élite faute de centre de formation agréé par le ministère des sports – structure obligatoire pour évoluer au plus haut niveau –, le club blésois s’est depuis mis en conformité avec les règlements de la LNB. Son centre de formation a été inauguré fin août, et le club espère le faire agréer dès que possible.

S’il a mené le combat avec l’intention de l’emporter, le club de Blois s’attendait à cette décision et s’y est préparé. « Honnêtement, nous sommes focalisés sur la Pro B, confiait au Monde un employé du club avant la décision du tribunal administratif. Notre président est à fond dans le combat mais on connaît l’issue… » Ce que confirme M. Seignolle, pour qui « il n’aurait pas été sérieux, pour l’avenir du club, de ne pas anticiper » une décision négative.