La première explosion s’est produite vers 18 heures mercredi 5 septembre dans le quartier chiite de Dashte Barchi, dans l’ouest de la capitale. / Rahmat Gul / AP

Au moins 20 personnes ont été tuées et 70 blessées, mercredi 5 septembre, dans un double attentat visant un club de sport d’un quartier chiite de Kaboul. Parmi les morts figurent deux journalistes accourus sur les lieux.

La première explosion s’est produite vers 18 heures, heure locale, dans le quartier chiite de Dashte Barchi, dans l’ouest de la capitale. « Selon nos informations, l’explosion a été causée par un kamikaze », selon le porte-parole de la police, Hashmat Stanikzai. Il a fait sauter sa charge explosive à l’intérieur d’un gymnase où s’entraînaient des lutteurs, le Maiwand Club. Selon le responsable de la salle de sport, le kamikaze a « tué les gardes à l’entrée de la salle avant de déclencher sa charge explosive ».

Un reporter et un cameraman tués

Cet attentat-suicide a été suivi de près par l’explosion d’une voiture piégée à proximité des secours qui s’affairaient autour des blessés et des journalistes arrivés sur les lieux. A ce moment, « il y avait des forces de sécurité, de la foule et des journalistes » sur les lieux, a précisé le porte-parole de la police.

La chaîne de télévision afghane Tolo News a confirmé la mort de deux de ses journalistes, un reporter et un cameraman. Selon un centre de soutien aux médias en Afghanistan, Nai, quatre autres journalistes ont été blessés.

Pas de revendication

La double attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais la minorité chiite d’Afghanistan a été fréquemment visée par le groupe Etat islamique dans le passé. Le dernier attentat à l’encontre de la communauté chiite de Kaboul date du 15 août. Il avait coûté la vie à 37 personnes dans un centre de préparation aux examens d’entrée à l’université. Il avait été revendiqué par le groupe Etat islamique.

L’attentat de mercredi survient au lendemain de l’annonce par les talibans de la mort de Jalaluddin Haqqani, fondateur du réseau insurgé éponyme, allié des talibans et accusé ces dernières années de très nombreux attentats-suicides ayant fait des centaines de victimes civiles en Afghanistan. Plus tôt mercredi, la police a par ailleurs affirmé avoir arrêté 11 membres du réseau qui détenaient des explosifs et qui projetaient de commettre un attentat, selon les services de renseignement afghans.