Dessin de presse montrant Peter Madsen lors d’une audience de son procès, le 25 avril 2018, à Copenhague. / ANNE GYRITE SCHUETT / AFP

Le procès en appel de Peter Madsen, l’inventeur autodidacte danois condamné à la prison à vie pour l’assassinat de la journaliste suédoise Kim Wall dans son sous-marin en août 2017, s’est ouvert mercredi 5 septembre devant la Haute Cour de Copenhague. Trois jours d’audience ont été prévus les 5, 12 et 14 septembre.

« Nous ne sommes pas réunis ici pour déterminer si Peter Madsen est coupable car il l’est », a rappelé le procureur Kristian Kirk à l’ouverture des débats devant le condamné. Le procès ne concerne en effet que la durée de la peine, que Peter Madsen, 47 ans, espère voir réduite.

Il a été condamné fin avril à l’issue de onze jours de procès au retentissement médiatique sans précédent. Le 10 août 2017, il avait embarqué sur son submersible artisanal Kim Wall, 30 ans, qui projetait d’écrire un reportage sur ses désirs de conquête du ciel et des fonds marins.

En moyenne, seize ans de prison

« Il réalise qu’il a été reconnu coupable et il doit vivre avec. Il a décidé de ne pas continuer à se battre. Il n’a pas l’énergie nécessaire pour cela », avait déclaré Betina Hald Engmark, son avocate, à la radio publique DR. Selon elle, la peine est « disproportionnée par rapport à la jurisprudence » et c’est sur cette question que les trois juges de la cour d’appel vont plancher avec trois jurés.

Au Danemark, hormis Peter Madsen, seul un criminel a été condamné à la perpétuité pour un seul meurtre. La prison à vie correspond au Danemark à seize ans de réclusion effective en moyenne, mais celle-ci peut être prolongée.

Après douze ans d’emprisonnement, un condamné à la perpétuité peut demander à être remis en liberté mais est maintenu en prison tant que la justice considère qu’il représente un risque pour la société. Seuls 25 détenus purgent une peine de ce type. Le jugement devrait être rendu le 14 septembre.