Redoine Faïd (croqué ici lors de son procès en 2013) avait été condamné en avril à vingt-cinq ans de prison pour son rôle d’« organisateur » dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à une policière municipale. / BENOIT PEYRUCQ / AFP

Un peu plus de deux mois après l’évasion par hélicoptère de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne), le 1er juillet, des perquisitions étaient en cours dans l’Oise et à Paris, indique-t-on de source proche de l’enquête, confirmant une information de Franceinfo. Ces perquisitions ciblent des proches de Rédoine Faïd à Creil, où le braqueur en cavale a des attaches, selon la même source.

Depuis son évasion spectaculaire, une centaine de policiers spécialisés de la police judiciaire se concentrent sur la traque de ce multirécidiviste, qui s’était déjà échappé de la prison de Lille-Sequedin en 2013 avant d’être repris, six semaines plus tard.

Course poursuite fin juillet

Le 24 juillet, l’homme de 46 ans a pourtant échappé de peu aux forces de l’ordre, dans le Val-d’Oise. Une course-poursuite avec des gendarmes s’est terminée dans le parking d’un centre commercial de Sarcelles où Redoine Faïd et son complice ont abandonné leur voiture et réussi à s’enfuir. Des fausses plaques d’immatriculation et des explosifs factices ont été découverts dans le véhicule.

Redoine Faïd avait été condamné en avril à vingt-cinq ans de prison pour son rôle d’« organisateur » dans un braquage raté en 2010, qui avait coûté la vie à une policière municipale. L’évasion de ce braqueur multirécidiviste pèse sur une administration pénitentiaire déjà sous pression. 

Fin juillet, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, a annoncé une « réorganisation de l’administration pénitentiaire » qui, selon elle, n’a pas été assez « réactive » pour empêcher l’évasion.