Boris Diaw, le 25 février contre la Belgique. / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Joueur modèle, mais aussi photographe, navigateur et gastronome. Il faudra désormais ajouter « retraité » au long curriculum vitae de Boris Diaw, qui a annoncé sa retraite jeudi 6 septembre à l’âge de 36 ans.

« Ça y est… J’ai passé un bon moment… », a écrit l’ailier fort, qui compte 247 sélections avec l’équipe de France – dont il était encore le capitaine il y a quelques mois. Grand (2,03 m), costaud, technique, adroit, Boris Diaw, capable de jouer à plusieurs autres postes, avait surtout une incomparable science du jeu, qui n’excluait pas l’esthétique. Un jour à la télévision, le légendaire joueur américain Bill Walton avait même comparé son jeu à… la musique de Beethoven.

Trajectoire américaine

Ses qualités de « couteau-suisse » du basket lui ont permis de faire l’une des plus belles carrières d’un Français en NBA, longue de 14 saisons. Seule celle de son grand ami, rencontré à l’Insep, Tony Parker – avec qui il a partagé tant de fois le maillot de l’équipe de France –, la surpasse. C’est d’ailleurs à ses côtés que Boris Diaw a été champion NBA avec les Spurs de San Antonio en 2014.

Sa trajectoire américaine, commencée en 2003 après sa formation à Pau-Orthez (et un titre de champion de France), l’a conduit des Atlanta Hawks, sa première franchise, au Utah Jazz, sa dernière, en passant par les Phoenix Suns et les Charlotte Bobcats. En dehors des salles de sport, Diaw est un homme à la riche personnalité. Photographe et vidéaste passionné, il est aussi un gastronome doté d’un solide coup de fourchette, à tel point que les San Antonio Spurs avaient inclus dans son contrat une prime… s’il évitait de prendre du poids.

Nombre de sélections égal à sa mère

Capitaine exemplaire des Bleus, Boris Diaw a toujours été d’une fidélité sans faille au maillot. Il n’a jamais décliné une sélection et sa contribution aux cinq médailles françaises, quatre à l’Euro (or en 2013, argent en 2011 et bronze en 2005 et 2015) et une au Mondial (bronze en 2014), a été décisive. C’est avec lui et des camarades de promotion comme Florent Piétrus et Michael Gelabale que la France est devenue une puissance du basket.

Il a égalé en juin le nombre de sélections de sa mère (247 capes), Elisabeth Riffiod, l’une des meilleures joueuses françaises de l’histoire, mais il ne battra pas le record d’Hervé Dubuisson (259).

Boris Diaw avait créé la sensation l’été dernier en annonçant son arrivée à Levallois, un modeste club de Pro A entraîné par son vieil ami de Pau-Orthez Frédéric Fauthoux. Il a fait une honnête dernière saison mais n’a jamais reçu le coup de fil qu’il attendait d’une franchise de NBA.