Ils sont super-bidon

  • 12. Superman, champion du navet

(DC Comics, 1938, 21 adaptations en jeux)

Il est surpuissant, vole, projette des rayons laser avec les yeux, et quand il se déguise en journaliste, le natif de Krypton n’est jamais accusé de « fake news ». Mais manette en main, Superman souffre d’un double défaut. D’abord, celui de ne pas en avoir – il est quasi invincible –, ensuite d’être traité par-dessus la jambe. Résultat : deux apparitions à lui seul dans la plupart des listes des pires jeux de l’histoire sur Atari 2600 en 1978 et surtout sur Nintendo 64 en 1999 avec Superman 64, noté en moyenne 1,8/10 sur SensCritique. Les pixels, c’est sa vraie kryptonite.

Superman 64: Level 1 playthrough
Durée : 07:38

  • 11. Aquaman, naufrage annoncé

(DC Comics, 1941, 2 adaptations en jeux)

Mi-homme mi-poisson, Aquaman rentre dans la catégorie des héros marins, comme Ecco the Dolphin, James Pond ou Abzû côté pixels, mais sans leur succès. Il n’a donné lieu qu’à deux jeux, un comic interactif en 1996, Aquaman : War of the Water Worlds, et surtout l’épouvantable Aquaman : Battle for Atlantis, en 2003, dans lequel ses acrobaties subaquatiques réussissaient à donner… le mal de mer. Avec un 27/100 sur Metacritic, le pauvre héros à écailles semble depuis impossible à repêcher.

Aquaman: Battle For Atlantis - Gameplay Xbox HD 720P
Durée : 15:35

  • 10. Catwoman, jeux de gouttière

(DC Comics, 1940, 2 adaptations en jeux)

La précurseuse de la princesse Peach et son costume de matou dans Super Mario 3D World ? C’est elle. L’agile femme-chat a un indéniable potentiel d’acrobate, mais ni Catwoman sur Game Boy Color ni Catwoman sur console en 2004 n’ont malheureusement grimpé bien haut. Combats répétitifs, commandes approximatives et niveaux sans idées : Peach-chat peut dormir sur ses deux oreilles.

Batman: Arkham City - Catwoman Trailer (PC, PS3,Xbox, 360)
Durée : 02:13

  • 9. Flash, petit héros parti trop vite

(DC Comics, 1940, 3 jeux)

Un presque plagiat de Sonic the Hedgehog sur Master System, un jeu d’action classique mais de bonne facture sur Game Boy Advance, et un jeu leeeeeeennnnnntttt (un comble) sur Game Boy : le bilan de l’homme le plus rapide au monde sur console n’est pas fameux. Pourtant, c’est l’un des rares super-héros dont le pouvoir ne se limite pas aux classiques jeux de baston et d’exploration. Si Samus Aran peut se transformer avec succès en balle de flipper dans Metroid Prime Pinball, imaginez les possibilités avec Flash… L’absence de jeux à son nom depuis 2006 n’en est que plus triste.

The Flash - Sega Master System Gameplay
Durée : 34:57

Ils sont super-moyens

  • 8. Wonder Woman, la grande absente

(DC Comics, 1941, 0 jeu)

Longtemps has been, l’héroïne a amorcé ces dernières années un retour en force : un film en 2017, une image largement modernisée qui abandonne le côté pin-up… Cantonnée jusqu’à présent à des seconds rôles dans des jeux de combat, Diana Prince a pourtant un gros potentiel d’héroïne de jeu d’action. D’autant plus que son CV vidéoludique peu rempli ne cache aucune catastrophe industrielle passée portant son nom.

Evolution of wonder woman in games (1995 - 2017)
Durée : 08:01

  • 7. Iron Man, peut mieux fer

(Marvel, 1963, 5 adaptations en jeux)

Un super-héros existe-t-il tant qu’il n’a pas eu sa trilogie de films ? Iron Man n’a en tout cas pas eu le droit à une vraie adaptation en jeu vidéo avant la sortie, en 2008, du premier Iron Man au cinéma. Il aurait peut-être pu s’en passer : aucune des cinq adaptations n’a laissé une grande impression. Il ne faut pas nécessairement y voir la marque d’un mauvais héros de jeu – mais plutôt la trace de la malédiction qui touche l’écrasante majorité des adaptations de films.

Iron Man - Gameplay PS2 HD 720P
Durée : 12:13

  • 6. Wolverine, l’éternel recommencement

(Marvel Comics, 1974, 5 jeux)

Avant d’être un super-héros malade et usé dans Logan, Wolverine a connu une brève carrière de héros de jeux vidéo. Depuis Wolverine sur Nes jusqu’à X-Men Origins : Wolverine (multisupports), c’était peu ou prou toujours le même jeu, mieux réalisé : de l’action-aventure, avec des foules d’ennemis à éventrer et des plates-formes en option. Si, dans les comics comme au cinéma, le plus velu des super-héros a su se renouveler, ce n’a malheureusement pas été le cas sur console.

Wolverine - NES Gameplay
Durée : 06:58

  • 5. Hulk, des coups de poing, épi c’est tout

(Marvel, 1962, 8 adaptations en jeux)

Grand. Vert. Furieux. Le géant vert des boîtes de maïs est à Spider-Man ce que Wario est à Super Mario : le gros balourd bourrin qui casse tout, là où le héros rouge et bleu classique s’en sort par des acrobaties bien senties. En jeu vidéo, ce sera donc une série de jeux bas du front mais qui permettent de se défouler, comme le sympatochounet The Incredible Hulk : Ultimate Destruction, en 2005.

The Incredible Hulk: Ultimate Destruction Xbox Trailer -
Durée : 02:00

Ils sont super-super

  • 4. Le Surfer d’argent, dieu de la coolitude

(Marvel, 1969, 1 adaptation en jeu)

Il y a des super-héros qui sont voués à être cool. C’est comme ça. Le Surfer d’argent, par exemple. Déjà, qui peut s’asseoir à sa table et dire : « Moi aussi, je suis un extraterrestre bleu beau comme un dieu et je surfe dans les airs plutôt que de prendre le métro » ? Outre que le grand Moebius a signé un de ses épisodes cultes, son unique adaptation en pixels est un jeu de tir sur NES dont la musique évoque les meilleurs niveaux de Megaman. Archi-dur, O.K., mais archi-cool.

Silver Surfer (NES) No Death Run: High Score World Record
Durée : 32:44

  • 3. The Darkness, champion de l’ombre

(Image Comics, 1996, 2 adaptations en jeux)

Jackie Estacado a un pouvoir atypique : dans l’obscurité, une créature informe apparaît dans son dos et réalise ses désirs les plus destructeurs. Sorte de Sam Fisher mutant dans un Splinter Cell crasseux, The Darkness a donné lieu à deux jeux d’action et infiltration noirs, vénéneux et entêtants, en 2009 et 2012 – évalués à 82 et 80 sur 100 sur Metacritic.

The Darkness - Trailer - PS3 Xbox360
Durée : 01:33

  • 2. Spider-Man, le Niko Bellic des airs

(Marvel, 1962, 62 adaptations en jeux)

Il est rouge, bleu et sautillant comme Super Mario, s’accroche aux immeubles comme le Bionic Commando, et explore New York à sa guise comme Niko Bellic dans GTA IV. Le Tisseur semblait prédestiné à une carrière vidéoludique riche et à des jeux d’acrobaties urbaines jubilatoires, comme Spider-Man 2, Ultimate Spider-Man ou encore Web of Shadows. Si ses meilleures heures datent des années 2000, son retour sur PlayStation 4 semble renouer avec le très grand spectacle, au vu des premières critiques ultrapositives.

Marvel's Spider-Man (PS4) New York City Open-World Trailer
Durée : 02:10

  • 1. Batman, Bruce tout-puissant

(DC Comics, 1939, 98 adaptations)

Par quel miracle un personnage sans pouvoir spécial s’est-il imposé comme le meilleur super-héros de jeu vidéo ? Peut-être grâce à ses innombrables gadgets, dignes d’un GoldenEye 007. Ou son ton noir, crasseux, peut-être dérangeant, entre un Double Dragon gothique et un BioShock musculeux. Ses apparitions sur NES sont des classiques, sa démo VR une expérience réussie, et surtout sa trilogie Batman : Arkham un monument du jeu vidéo d’exploration, avec sa mise en scène léchée, ses cadrages serrés, sa construction habile et sa plongée dans la psyché torturée du héros. Batman gagne. Comme toujours.

Batman: Arkham Asylum Launch Trailer
Durée : 01:54