Les avocats d’Eric Mouzin estiment que la piste Fourniret n’a « pas été sérieusement explorée » par la police dans cette affaire. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

La piste Fourniret avait été plusieurs fois explorée, sans succès. Elle l’est de nouveau. Les juges chargées de l’enquête sur la disparition d’Estelle Mouzin en 2003 en Seine-et-Marne ont ordonné des fouilles chez un proche du tueur en série dans les Yvelines, a fait savoir vendredi 9 septembre des sources proches de l’enquête.

« Des fouilles ont commencé cette semaine », « la terre a été creusée » chez ce proche de Michel Fourniret, déjà condamné pour sept meurtres, selon l’une de ces sources. Ces investigations « ont eu lieu chez son ex-femme », a précisé une deuxième source. Estelle Mouzin, 9 ans, a disparu en janvier 2003 à Guermantes, alors qu’elle rentrait de l’école.

Condamné à la perpétuité en 2008, Michel Fourniret, 75 ans, a reconnu en février avoir tué deux autres jeunes femmes disparues dans les années 1990 dans l’Yonne, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece.

Une piste « pas sérieusement explorée »

Début 2007, la police avait une première fois mis « l’ogre des Ardennes » hors de cause dans cette affaire. Six ans plus tard, l’expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans sa voiture n’avait pas non plus permis de trouver de traces d’Estelle. L’avocat de Michel Fourniret avait alors rappelé que son client niait tout lien avec l’affaire.

En mars, l’avocate du père de la fillette avait toutefois affirmé que le tueur en série avait livré des « aveux en creux » sur son implication dans cette disparition, dans le cadre d’auditions relatives à la disparition de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domece.

Les avocats d’Eric Mouzin, qui estiment que la piste Fourniret n’a « pas été sérieusement explorée » par la police dans cette affaire, ont été déboutés en mai de leur demande de décharger la PJ de Versailles de l’enquête.