Depuis la publication de cette tribune, le 45e président des Etats-Unis ne décolère pas. / NICHOLAS KAMM / AFP

« Je crois vraiment que c’est une question de sécurité nationale. » Deux jours après la publication d’une tribune anonyme explosive, dénonçant « l’amoralité du président » américain, Donald Trump a exhorté, vendredi 7 septembre, son ministre de la justice, Jeff Sessions, à enquêter sur le texte publié par le New York Times.

« Je dirais que Jeff [Sessions] devrait enquêter » pour découvrir « qui était l’auteur de cette tribune », a dit le président républicain lors d’une interview accordée à bord de l’avion présidentiel Air Force One.

Un président « instable »

Mercredi, le célèbre quotidien new-yorkais a choisi de publier dans ses pages opinion une tribune intitulée : « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump ». L’auteur de cette tribune se présente comme un haut responsable, membre de « la résistance de l’intérieur » de l’administration et raconte, sous couvert d’anonymat, comment lui et d’autres s’efforçaient de lutter contre les « pires penchants » d’un président « instable », « dépourvu de moralité », qui n’a « aucune amarre » idéologique et dirige de manière « imprévisible ».

Depuis, le 45e président des Etats-Unis ne décolère pas. Il a appelé le New York Times, qu’il qualifie souvent de colporteur de « fake news », à révéler le nom du « lâche ».

Les relations entre Donald Trump et son ministre de la justice sont tendues, le président s’en prenant ouvertement et régulièrement à Jeff Sessions, à qui il reproche notamment de s’être récusé dans l’enquête russe sur les soupçons de collusion entre son équipe de campagne et Moscou.