Gérard Depardieu, à Bruxelles, le 25 juin. / THIERRY ROGE/AFP

Gérard Depardieu est arrivé, vendredi 7 septembre, à Pyongyang, où l’on s’apprête à célébrer en grande pompe dimanche le 70e anniversaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC). Au menu notamment, une parade militaire d’ampleur et la reprise, après cinq ans de pause, des chorégraphies de masse dans un stade de 100 000 places.

Après avoir atterri dans la capitale nord-coréenne, l’acteur, qui est accompagné de l’auteur Yann Moix, est arrivé dans l’après-midi à l’hôtel Yanggakdo, situé sur une île sur le fleuve Taedong qui traverse la ville et qui accueille la plupart des délégations étrangères.

Quels sont les projets de la star du cinéma français en RPDC ? M. Depardieu assistera dimanche au défilé, avec au programme une marche au pas de l’oie et un défilé d’équipements militaires. Le suspense repose sur la présence ou non de missiles intercontinentaux, qui pourraient jeter un froid trois mois après le rendez-vous de Singapour entre le dirigeant Kim Jong-un et le président américain, Donald Trump. Au cours de ce sommet, les deux hommes se sont engagés à travailler à la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

« Je n’aime pas les journalistes »

Mais Gérard Depardieu, ami des présidents russe, Vladimir Poutine, et biélorusse, Alexandre Loukachenko – en 2015, il avait comparé le pays de ce dernier à la Suisse –, ainsi que du chef de la république de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a-t-il de plus grandes ambitions sur place ?

Seule une poignée d’Occidentaux ont pu serrer la main de Kim Jong-un depuis son accession au pouvoir en 2011. Parmi eux, le basketteur américain Dennis Rodman, qui avait profité de la passion de jeunesse du dirigeant nord-coréen pour son sport pour le rencontrer à plusieurs reprises, dont une fois où il était accompagné par une équipe de l’émission de télévision américaine Vice.

Seule certitude, M. Depardieu ne veut pas entendre parler de journalistes, à part la caméra qui l’accompagne avec Yann Moix. En fin d’après-midi vendredi, il s’est assis à une table dans le hall de l’hôtel. Puis lorsqu’il a pris conscience du fait que plusieurs des personnes en face desquelles il venait de prendre place sans que rien ne lui soit demandé, dont l’envoyé du Monde, étaient de la profession, et que des caméras se sont approchées, il a lancé : « Je n’aime pas les journalistes. » Puis « je me casse », disparaissant aussi vite qu’il s’était installé.