Le secrétaire à la défense, James Mattis, à son arrivée à Kaboul, le 7 septembre 2018. / THOMAS WATKINS / AFP

Le secrétaire américain à la défense, James Mattis, et le chef d’état-major interarmées américain, le général Joseph Dunford, sont arrivés pour une visite surprise à Kaboul vendredi 7 septembre. Ils doivent rencontrer le président Ashraf Ghani ainsi que le nouveau commandant des forces de l’OTAN en Afghanistan, le général américain Scott Miller, qui a pris dimanche le commandement de la mission l’OTAN « Resolute Support ».

Le sujet des négociations de paix avec les talibans sera également abordé. Selon des informations jamais confirmées officiellement, l’émissaire des Etats-Unis pour l’Asie du Sud, Alice Wells, a rencontré des responsables des talibans afghans le mois dernier au Qatar pour évoquer la perspective d’un processus de paix en Afghanistan.

Série d’attaques sanglantes

La nouvelle stratégie pour l’Afghanistan du président Donald Trump, qui a accru le nombre de militaires stationnés sur place – 14 000 hommes –, annoncée en août 2017, était censée amener les talibans à la table des négociations. Mais au cours des dernières semaines, les talibans et l’organisation Etat islamique (EI) ont mené une série d’attaques sanglantes. La dernière en date est survenue mercredi lorsqu’un double attentat dans un gymnase d’un quartier chiite de Kaboul a fait au moins 26 morts et 91 blessés.

James Mattis est arrivé à Kaboul en provenance de New Delhi, où lui et le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, ont rencontré leurs homologues indiens. M. Pompeo s’est également rendu à Islamabad mercredi, où il a notamment rencontré le nouveau premier ministre Imran Khan. Le Pakistan est accusé de jouer un « double jeu » en soutenant des groupes extrémistes en Afghanistan et les Etats-Unis n’ont pas fait mystère de leur exaspération ces derniers mois.

Pour parvenir à concrétiser un accord, la diplomatie américaine a chargé Zalmay Khalilzad de diriger les efforts de paix en Afghanistan. Figure de la diplomatie américaine et du camp néoconservateur sous le président George W. Bush, Zalmay Khalilzad, qui a des origines afghanes, fut ambassadeur à Kaboul, à Bagdad et aux Nations unies.