Le 28 mai 2018, lors d’une visite du présient angolais à Paris, Clémence Nayme brandit un portrait de son frère, Benoît Nayme, tué en Angola en 2016. / LUDOVIC MARIN / AFP

La police angolaise a annoncé avoir arrêté l’auteur présumé du meurtre d’un ingénieur français retrouvé mort à son domicile en décembre 2016 dans la région du Cabinda, une enclave angolaise aux frontières du Congo-Brazzaville et de la République démocratique du Congo (RDC), a rapporté, vendredi 7 septembre, la télévision nationale angolaise (TPA).

« L’individu impliqué dans la mort d’un citoyen français appelé Benoît Jacques Nayme a été arrêté », a déclaré le chef de la police pour la région du Cabinda, Florancio de Monica, à la TPA. Il n’a donné aucun autre détail sur l’identité ou les mobiles du crime.

Benoît Nayme travaillait depuis 2014 en Angola au sein de l’entreprise française de chaudronnerie Friedlander (groupe Ortec), sous-traitante du pétrolier américain Chevron. L’homme, âgé de 26 ans, a été retrouvé mort dans sa maison, roué de coups, dans la nuit du 30 novembre 2016. La police angolaise avait initialement envisagé l’hypothèse d’un cambriolage qui a mal tourné, avant d’orienter son enquête sur la piste d’un homicide.

Mécontente des progrès de l’enquête locale, la famille de la victime, originaire de Saint-Etienne, en France, s’est mobilisée pour que les autorités françaises fassent pression sur l’Angola. Une enquête judiciaire a également été ouverte en France sur cette affaire, confiée à une juge d’instruction parisienne. En avril, le président angolais, Joao Lourenço, avait autorisé par décret le parquet général de son pays à coopérer avec les autorités judiciaires françaises pour éclaircir les circonstances de la mort du jeune ingénieur.