Alex Jones le 5 septembre à Washington. / JIM BOURG / REUTERS

Twitter a annoncé jeudi 6 septembre la suspension définitive des comptes du complotiste américain Alex Jones, au lendemain de la diffusion de messages et de vidéos considérés comme violant le règlement interne du réseau social.

Fondateur d’InfoWars, un site internet dont le compte Twitter est également clôturé, Alex Jones est une personnalité médiatique affiliée à l’extrême droite, devenue une célébrité à la faveur de ses propos et théories conspirationnistes. Son compte personnel avait été bloqué une semaine en août, même s’il était resté consultable par ses quelque 900 000 abonnés.

A l’époque, Apple, YouTube, Spotify et Facebook avaient aussi suspendu les comptes du conspirationniste, accusé d’avoir tenu un discours « haineux » et enfreint les règlements de ces plateformes. « Aujourd’hui, nous avons suspendu définitivement@realalexjones et@infowars de Twitter et Periscope », a indiqué Twitter. « Nous avons pris cette décision sur la base de nouvelles informations sur des tweets et des vidéos postés hier (mercredi) qui violent notre politique de comportement abusif, après des violations passées de ces comptes », a ajouté le réseau.

Censure ?

Cette suspension intervient au lendemain de l’annonce par l’administration américaine qu’elle allait se pencher sur une éventuelle violation de la liberté d’expression par les grands réseaux sociaux, accusés de museler les voix conservatrices au profit des opinions libérales.

Le président américain Donald Trump a récemment dénoncé la « censure » des idées républicaines sur les réseaux sociaux.

Alex Jones, un polémiste de 44 ans qui opère depuis le Texas, est devenu une célébrité de l’extrême-droite américaine en prétendant que la fusillade de Sandy Hook, qui avait fait 26 morts dont 20 enfants dans une école élémentaire en 2012, était une mise en scène.

Il a évoqué de nombreuses autres théories conspirationnistes, comme les attaques du 11-Septembre commanditées par le gouvernement américain ou la rumeur du « pizzagate », mêlant réseau pédophile supposé, pizzeria à Washington et milieu démocrate lors de la campagne présidentielle en 2016.