Au Sénégal, la polygamie recule à l’échelle globale, si l’on en croit les chiffres officiels. Le pays comptait 35,2 % de ménages polygames en 2013, d’après l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, contre 38,1 % en 2002. Mais la pratique gagne du terrain dans les classes sociales supérieures. Près d’un quart des femmes diplômées acceptent de devenir deuxième, troisième ou quatrième épouse, selon le dernier recensement démographique, publié en 2013. Si le choix de ce statut matrimonial est souvent le résultat d’une pression sociale, une minorité de femmes le revendiquent comme une décision personnelle. C’est le cas de Djadja (le prénom a été changé), journaliste de 27 ans que nous avons rencontrée à Dakar.