Roxana Maracineanu, quittant l’Elysée, le 5 septembre. / CHRISTOPHE ENA / AP

Après un long entretien avec le premier ministre, Edouard Philippe, aucun des 1 600 conseillers techniques sportifs (CTS), visés par un projet d’économies de Matignon, « ne perdra son emploi », a affirmé, lundi 10 septembre, la nouvelle ministre des sports, Roxana Maracineanu.

A sa sortie de Matignon, l’ancienne championne de natation, qui avait jugé « très brutale », vendredi, la publication de la lettre de cadrage fixant un objectif de 1 600 suppressions de postes dans son ministère, a toutefois annoncé le lancement d’une « concertation » sur l’« évolution » de la gestion des CTS :

« Tout le monde est d’accord pour dire que leur mode de gestion doit évoluer en concertation avec l’ensemble des acteurs et dans le respect du rôle et des prérogatives de chacun. »

La ministre a précisé qu’elle présenterait les résultats de cette concertation « fin octobre ».

Un budget en baisse

Vendredi, l’Agence France-Presse a révélé que dans une lettre de cadrage envoyée le 26 juillet à sa prédécessrice, Laura Flessel, Matignon demandait au ministère d’« appliquer un schéma d’emplois de moins 1 600 ETP (équivalent temps plein) au cours de la période 2018-2022 ». Dans le courrier, Matignon compte « sur une transformation du mode de gestion des conseillers techniques sportifs (CTS) et sur la réduction de leur nombre, ainsi que sur une rationalisation des services déconcentrés ».

La révélation de cette lettre a mis le feu aux poudres dans un mouvement sportif qui s’inquiète déjà de voir l’Etat se désengager, avec un budget du ministère qui s’annonce à la baisse pour la deuxième année de suite. Et ce d’autant que les CTS, rémunérés par l’Etat et au nombre de 1 600 justement, sont essentiels au fonctionnement des fédérations sportives, à la fois pour le haut niveau et pour le développement des pratiques. Il s’agit des directeurs techniques nationaux, des entraîneurs nationaux et des conseillers techniques nationaux ou régionaux.