La ministre des sports, Roxana Maracineanu, à Paris, le 9 septembre 2018. / PHILIPPE LOPEZ / AFP

« Il n’est pas question de licencier les conseillers techniques sportifs [CTS]. » Dans un entretien publié dans L’Equipe mardi 11 septembre, la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu, tente d’éteindre la polémique après la publication de la lettre de cadrage préparatoire au budget 2019 adressée à son ministère, qui demande à ce dernier d’« appliquer un schéma d’emplois de moins 1 600 ETP [équivalents temps plein] au cours de la période 2018-2022 ».

Elle confirme ainsi ses propos tenus la veille, à la sortie de Matignon, après un long entretien avec le premier ministre, Edouard Philippe.

Dans L’Equipe, Roxana Maracineanu explique que « ce qui change pour [les CTS], c’est leur statut : ils ne seront plus forcément fonctionnaires ». « Ils ne vont pas perdre leur emploi car ce sont eux qui détiennent des compétences essentielles pour nous », ajoute-t-elle.

« Responsabiliser les associations et les fédérations »

Selon la ministre, la discussion concernant les « missions » assignées aux CTS se déroulera « fédération par fédération » pour « reconnaître une pratique diversifiée selon le public concerné ». « L’idée est de responsabiliser les associations et les fédérations en allant chercher des moyens et d’être des manageurs. »

Concernant le rapport sur la gouvernance qui devait être présenté le 6 septembre, Roxana Maracineanu annonce qu’il sera livré « plus tard ». « L’idée est de boucler d’ici au 1er janvier 2019 un plan qui tienne la route sur la gouvernance et le fonctionnement de l’agence du sport, explique-t-elle. Je vais engager une concertation et, dès la fin octobre, on va présenter au premier ministre un échéancier. Cette affaire des CTS est liée à la réforme de la gouvernance. L’un ne pourra pas avancer sans l’autre. »

Quant à la future agence du sport, il s’agit, selon elle, d’un « bel outil », qui aura deux missions : « le sport de haut niveau et le développement de la pratique ». « Il faut que l’on redéfinisse ce que l’on entend par le développement de la pratique. Est-ce que c’est juste les enfants quand ils arrivent dans un club et comment ils arrivent au haut niveau ? Ou est-ce une autre pratique, également source de santé et d’intégration ? On est en réflexion et on va y associer les acteurs de terrain et les financeurs », annonce la ministre.